Fonderie Horne : « très préoccupé », Steven Guilbeault lance une vérification
Radio-Canada
Le ministre de l'Environnement passe de la parole aux actes dans le dossier de la Fonderie Horne, de Rouyn-Noranda. Après avoir annoncé qu'il n'excluait pas d'intervenir, Steven Guilbeault a demandé que les rapports de pollution de l'entreprise soient vérifiés, a appris Radio-Canada.
« Environnement et Changement climatique Canada contre-vérifie actuellement les rapports de rejets atmosphériques soumis par la Fonderie Horne », indique le ministère, dans un courriel. Ottawa cherche à « y déceler toutes erreurs et surtout, s’assurer de la véracité des déclarations transmises ».
La porte-parole Samantha Bayard explique qu'« à la demande du ministre », les fonctionnaires vont demander à la compagnie Glencore « des données précises et fiables de manière à dresser un portrait réel de la situation ».
« Le ministre Guilbeault est très préoccupé par la situation en cours à Rouyn-Noranda. »
Jeudi, lors d'un point de presse, Steven Guilbeault avait fait allusion à un reportage de Radio-Canada qui faisait état de la présence d'une contamination aux métaux lourds jusqu'à 50 kilomètres de la fonderie, avec des impacts délétères sur la faune et la flore.
Radio-Canada rapportait aussi, la semaine dernière, que la Fonderie Horne rejette dans l'atmosphère 23 contaminants différents. Et c'est sans compter certains métaux qui n'ont pas à être déclarés, comme les terres rares.
En début de semaine, Glencore a admis à La Presse ne pas avoir déclaré au gouvernement fédéral, avant 2020, les quantités d'arsenic envoyées dans son parc à résidus.
Par ailleurs, les émissions d'arsenic de la fonderie sont reparties à la hausse en 2021.
Glencore affirme que les données qu'elle a fournies au fédéral pour 2021 sont surestimées en raison de la contamination d'une sonde. « Environnement Canada entend vérifier les prétentions de la fonderie », précise le ministère.