Fonderie Horne : la cible de 15 ng/m3 d’ici 5 ans en déçoit plusieurs
Radio-Canada
Plusieurs citoyens et figures politiques se disent déçus du plan du gouvernement, qui a annoncé lundi qu’il demandera à la Fonderie Horne d’atteindre une concentration d’arsenic de 15 nanogrammes par mètre cube d’ici cinq ans dans le quartier adjacent à l’entreprise.
Le comité citoyen ARET (Arrêt des rejets et émissions toxiques) aurait souhaité que l’on demande à la Fonderie Horne d’atteindre 15 ng/m3 d'ici un an. La co-porte-parole de l'organisme, Nicole Desgagné, se dit découragée.
Les quatre, on pleurait dans l’ascenseur. On s’est pris dans nos bras. On ne s'attendait peut-être pas à des miracles, mais on ne s'attendait pas à ça. C’est incroyable! On a l'impression d'être carrément sacrifiés, encore une fois, déplore-t-elle.
Nicole Desgagné estime que le gouvernement devrait prendre plus au sérieux les risques des émissions de la Fonderie Horne sur la santé des citoyens.
« On voit qu’on est encore en train de tolérer que les gens soient empoisonnés à Rouyn-Noranda. »
De son côté, la mairesse de Rouyn-Noranda, Diane Dallaire, se dit rassurée que la nouvelle autorisation ministérielle soit plus contraignante que la précédente, mais elle a encore certaines préoccupations.
Il reste à voir quel sera le plan d’action de la fonderie, ce qu’on ne sait pas présentement, et quels seront, selon la santé publique, les risques associés aux délais des différentes cibles d’ici l’atteinte du 15ng/m3, souligne-t-elle.
La mairesse Dallaire croit que la consultation publique qui aura lieu cet automne représente l’occasion pour le gouvernement d’entendre les inquiétudes de la population. Elle ajoute que la Ville déposera un mémoire.
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, estime pour sa part que le gouvernement doit imposer des cibles plus sévères à la Fonderie Horne et que les solutions existent pour diminuer les émissions atmosphériques plus rapidement.