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Fomenter la haine: il défend sa publication néonazie
TVA Nouvelles
Un prolifique contributeur d’un site web néonazi s’est défendu à son procès pour avoir fomenté la haine en plaidant l’humour et l’ironie, en s’en prenant à « l’extrême gauche », ou encore en mettant sur le compte de la « poésie » son utilisation d’insultes raciales.
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«Le but était de saper la rectitude politique avec des propos extrêmes, l’idée que ce soit pris au sérieux, qu’il faut massacrer les juifs, c’est pas rationnel », a témoigné Gabriel Sohier Chaput ce mardi au palais de justice de Montréal.
L’accusé de 36 ans subit présentement son procès pour avoir fomenté la haine. Selon la preuve de la Couronne, il avait mis en ligne un texte utilisant des stéréotypes racistes envers les Juifs ainsi que des termes dénigrants envers les Chinois. Le texte a été publié en 2017 sur le Daily Stormer, un des sites néonazis les plus populaires en Amérique du Nord.
Or, tout au long de son témoignage, Sohier Chaput a semblé minimiser la portée raciste de ce site internet dont des sections se nomment « problème juif » et « Guerre raciale », avec en en-tête une photo d’Adolf Hitler.
« Ça utilise l’humour pour déstabiliser, pour enlever l’arme rhétorique du nazisme, c’est une très bonne idée », a dit le Montréalais, qui estime avoir écrit jusqu’à 1000 articles pour se site, entre 2016 et 2017 à raison de 14 $ par texte.
Dans son texte, qui commence avec un terme dénigrant envers les Chinois, Sohier Chaput a ainsi affirmé avoir voulu faire de la poésie avec une figure de style utilisant la répétition. Puis, s’il a utilisé des termes éculés désignant les Juifs et repris abondamment par l’extrême-droite, c’est parce que c’est un littéraire.
« J’utilise beaucoup de formes poétiques et littéraires », a-t-il assuré en disant qu’il voulait « déranger » ce qu’il considère comme l’extrême-gauche.