Fissures à prévoir avec les changements climatiques
TVA Nouvelles
Les résidents de cinq triplex d’une même rue à Montréal se sont réveillés ce mois-ci avec la mauvaise surprise de voir une immense fissure dans leur cour arrière qui serait causée par les changements climatiques.
« On a tous peur pour l’immeuble. C’est arrivé rapidement durant la nuit et on n’a pas entendu de boum ou de tremblement de terre », raconte Alison Marchante Cegovia, en regardant la craque de 5 centimètres de large et plus d’un mètre de profondeur entre sa maison et son terrain.
Ses voisins de la rue Taillon, dans le quartier Tétreaultville, ont eu le même choc en constatant les dégâts le matin de l’Action de grâce. Ils doivent désormais vivre avec la crainte permanente de voir les fondations céder.
« C’est capoté. On n’avait jamais vu ça. Même les inspecteurs de la Ville de Montréal nous ont dit que c’était une première quand ils sont venus voir les dégâts », lance en entrevue avec Le Journal Justin Addison, l’un des propriétaires de ces immeubles.
Selon l’Arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, une « cause naturelle » serait à l’origine du phénomène sur la rue Taillon, où des habitations ont été construites sur de l’argile.
« Il est possible d’affirmer que les sols argileux sont sensibles à la sécheresse et que les bâtiments construits sur ceux-ci sont plus susceptibles de subir un affaissement de sol lorsque l’argile s’assèche », explique la chargée de communication pour l’Arrondissement, Jeanne Fournier.
« En raison des changements climatiques, il est anticipé que ce phénomène ira en s’accélérant », ajoute-t-elle.
Pour sa part, M. Addison croit que la Ville de Montréal doit examiner les chantiers de construction près de son immeuble.
« Il y a des travaux partout autour de notre rue et beaucoup de vibrations. Il faudrait voir si c’est fait intelligemment. Ils vont faire du dynamitage bientôt à 500 pieds de chez nous. J’ai peur que ça sacre le camp pour vrai », confie-t-il.