First Republic Bank saisie par les autorités américaines et rachetée par JPMorgan
Radio-Canada
Les autorités américaines ont pris lundi le contrôle de la banque régionale First Republic et en ont revendu la grande majorité à JPMorgan Chase, espérant refermer l'épisode de crise bancaire qui a émergé en mars.
L'établissement était sous forte pression depuis les défaillances rapprochées le mois dernier de deux établissements au profil similaire, Silicon Valley Bank et Signature.
Mais la banque n'est pas parvenue à trouver un plan de sauvetage satisfaisant et quand elle a confirmé lundi dernier que de nombreux clients avaient retiré des dépôts au premier trimestre, plus de 100 milliards de dollars au total, son action, déjà mal en point, a piqué du nez.
Les autorités, qui semblaient réticentes à venir à la rescousse d'une troisième banque en peu de temps, sont finalement montées au créneau, sollicitant les offres d'établissements financiers avant de saisir officiellement First Republic.
Il s'agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l'histoire des États-Unis – hors banque d'investissements comme Lehman Brothers – après celle de Washington Mutual en septembre 2008.
Les actifs de cette dernière avaient, eux aussi, été en grande partie acquis par JPMorgan qui, sous la houlette de son patron Jamie Dimon, est plusieurs fois venu à la rescousse d'établissements en difficulté.
Selon l'accord noué lundi, la plus grosse banque du pays va récupérer tous les dépôts de First Republic ainsi que presque tous ses actifs, tandis que ses agences pourront rouvrir lundi selon les modalités habituelles.
Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d'autres, à intervenir, et nous l'avons fait, a déclaré Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, dans un communiqué.
Notre solidité financière, nos capacités et notre modèle d'entreprise nous ont permis de proposer une offre permettant d'exécuter la transaction de manière à minimiser les coûts pour le fonds d'assurance-dépôts, a-t-il ajouté.