Fini le ski de fond : l’Université Laval ferme l’accès à la forêt Montmorency au public
Radio-Canada
L’Université Laval met à nouveau la hache dans le ski de fond et les activités récréotouristiques à la forêt Montmorency. Une décision qui démontre que l'établissement ne comprend pas l’importance du site pour les fondeurs de la province, estime l'entraîneur-chef du club Skibec nordique, Alexis Morin.
C’est la deuxième fois en deux ans que la Faculté de foresterie de l’Université Laval, qui détient la forêt Montmorency, décide de fermer le site de 397 km2 au public pour ne conserver que les activités de recherche et d'enseignement.
En 2021, la direction de l’Université avait finalement changé son fusil d’épaule en permettant à un entrepreneur d’exploiter le centre de ski de fond en échange d’une ristourne. L'entrepreneur en question, l'entraîneur de l’équipe de ski de fond du Rouge et Or, Godefroy Bilodeau, s’était lancé en affaires pour sauver le site, qu’il considérait comme irremplaçable.
Contacté par Radio-Canada, M. Bilodeau confirme qu’il voulait garder ouvert le centre de ski de fond cet hiver et même relancer les séjours en hébergement avec la levée des règles sanitaires.
Les gens étaient très heureux de la réouverture, l’hiver dernier, et il y avait beaucoup d’engouement pour cette année, affirme-t-il.
La Faculté de foresterie lui a toutefois annoncé à la fin de l’été que leur entente ne serait pas reconduite.
À l’Université Laval, la porte-parole Andrée-Anne Stewart explique que les activités récréotouristiques ne sont pas compatibles avec la recherche scientifique cette année.
La forêt Montmorency n’est pas un centre de ski de fond, n’est pas un centre d’activités récréotouristiques. C’est un laboratoire de recherche et d’enseignement. C’est ça la priorité, souligne-t-elle.
La Faculté de foresterie effectue cet hiver des travaux avec de l’équipement d'ingénierie de haut niveau sur le territoire de la forêt Montmorency. L’Université estime qu’il y a trop de risques que les fondeurs s’en approchent et se blessent.