Financement pour les langues officielles : un accueil positif des francophones du Nord
Radio-Canada
L’annonce du financement de 1,4 milliard de dollars d’Ottawa pour la protection des langues officielles suscite beaucoup de réactions dans la francophonie canadienne et est bien accueillie par les associations francophones des trois territoires, qui déplorent cependant le manque de financement de base pour les organismes.
On est évidemment très heureux de cet investissement majeur qui est vraiment un pas important dans la lutte contre le déclin du français et ça renforce vraiment l'engagement envers les communautés francophones du pays, s’exclame la directrice générale de l’Association franco-yukonnaise (AFY), Isabelle Salesse.
Au Nunavut, où le français est la troisième langue parlée après l’inuktitut et l’anglais, le directeur général de l’Association francophone (AFN), Christian Ouaka, accueille lui aussi la nouvelle positivement et qualifie ces montants d’historiques.
On a très hâte vraiment de savoir quels sont réellement les montants qui vont revenir au territoire et à nos services et programmes, souligne-t-il.
Pour Audrey Fournier, la directrice générale de la Fédération franco-ténoise (FFT), c’est signe qu’Ottawa a écouté et compris les besoins des communautés francophones.
Je pense qu’on a été choyés, on a l’impression d’avoir été entendu quand même, il y a beaucoup d’éléments qui ont été mentionnés en consultation et qui sont présents dans le plan, donc de façon générale, on est satisfait, dit-elle.
Les montants accordés à l’immigration francophone et au recrutement à l’étranger sont également des points positifs pour les organismes qui doivent composer avec une pénurie de main-d’œuvre et des défis de rétention.
Définitivement l’immigration francophone est importante pour nous au Nunavut, dans le sens que c’est l’immigration qui permet aussi de maintenir le poids démographique des francophones au territoire, explique Christian Ouaka.
Même si tous s’entendent pour dire que l’enveloppe d’Ottawa aura un impact positif sur les communautés francophones du nord, Isabelle Salesse et Audrey Fournier regrettent toutefois que le financement de base ne soit pas aussi important.