Financement : les transports adaptés et collectifs tirent la sonnette d’alarme
Radio-Canada
Les services de transport collectif et adapté des petites municipalités de l'Estrie lancent un cri du coeur. Québec a récemment annoncé une aide financière, mais ils estiment que celle-ci ne leur permet pas d'assurer le maintien de tous les services et soutiennent que ceux-ci sont en péril.
Sur les 96 millions de dollars annoncés par Québec pour les différents services de transport collectif régionaux de la province, le service Actibus à Coaticook ne recevra que 7000 $ en 2022.
Sept mille dollars, ça ne se calcule même pas en pourcentage de 96 millions, déplore le vice-président d'Actibus et conseiller municipal Vincent Brochu. C'est ridicule, c'est plus de 100 000 dollars par année dont on a besoin pour fonctionner. C'est 175 000 $ de subventions qu’on avait annuellement.
Le problème, selon le conseiller municipal, est que la clientèle d'Actibus a chuté depuis la pandémie; elle est passé de 85 000 en 2019 à 20 000 en 2021. Le financement du gouvernement a donc fondu, mais les coûts d'exploitation ont augmenté.
Cette subvention est tombée [l'an dernier] à 35 000 $ parce les usagers n'étaient plus là dû à la COVID, la peur, explique Vincent Brochu.
« Avec le coût du pétrole, on s'entend que le 7000 dollars qu’on nous donne présentement du 96 millions ne comblera même pas le manque à gagner pour mettre de l'essence dans nos autobus. »
Le Haut Saint François et Val-des-Sources connaissent également des problèmes de financement pour leur service, tout comme Windsor.
Québec a annoncé lundi une aide financière de près de 300 000 dollars à la Ville dans le cadre du Programme de subvention au transport adapté. Dans la MRC du Val-Saint-François, c'est l'entreprise Trans-Appel qui assure le service de transport adapté et collectif. Or, le directeur général de Trans-Appel, Dominic Alexandre, affirme que ce montant constitue les subventions attendues pour 2021, et arrive avec des mois de retard.
Il estime également que ce montant est loin d'être suffisant pour répondre aux besoins, d'autant plus que les critères d'évaluation n'ont jamais été revus depuis 2013.