FIJM : voici pourquoi l'excellent show de Robert Plant, ex-chanteur de Led Zeppelin et rocker de 74 ans, est aussi une leçon de vie
Le Journal de Montréal
On sentait un brin de nostalgie parmi les vieux boomers présents au magnifique spectacle de la légende du rock Robert Plant et de la reine du bluegrass Alison Krauss, vendredi soir, à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, à Montréal.
Par sa seule présence, l’ex-chanteur du groupe Led Zeppelin a su raviver les souvenirs des spectateurs qui l’ont connu dans leur adolescence musicale et émouvoir les autres qui l’ont découvert plus tard dans ses nombreux projets.
Dès son entrée sur scène, le rocker de 74 ans s’est mérité une ovation debout. Le ton était donné. La foule enthousiaste qui lui a pardonné un retard de 30 minutes a eu droit à un spectacle enlevant et inspiré.
Le duo a sélectionné trois titres de leur première collaboration pour lancer la soirée. Coup sur coup, Robert Plant et Alison Krauss ont démontré leur virtuosité en interprétant Rich Woman, Fortune Teller et Can't Let Go.
«Bonne soirée», a-t-il lancé après les trois premières chansons dans un français laborieux mais sympathique.
Impeccable
En compagnie de sa partenaire Alison Krauss, le vieux routier a livré une prestation impeccable pendant cette soirée unique, présentée dans le cadre du Festival de Jazz de Montréal. Sa voix est restée puissante, forte. Elle s’est aussi raffinée comme si Plant l’avait nettoyée des excès criards et assourdissants des interprétations de sa jeunesse.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.