Fierté Montréal veut un meilleur financement pour les organismes LGBTQ+
Radio-Canada
De retour pour une 15e année à partir de lundi, le festival Fierté Montréal en profite pour appuyer les revendications des communautés LGBTQ+, à commencer par une demande de financement adéquat pour les organismes.
Simon Gamache dirige l'organisme Fierté Montréal, qui se veut un porte-voix des organismes communautaires en tant qu'une des principales organisations LGBTQ+ du monde francophone. Il déplore que leur financement soit alloué par projets au Québec.
M. Gamache affirme que les quelque 150 organismes LGBTQ+ de la province, qui offrent notamment des services en santé sexuelle et en santé mentale, risquent de perdre leurs employés dès qu'un projet prend fin, faute de ressources.
Ça n'assure pas de pérennité, dit-il. On espère un financement adapté et qu'on puisse penser vraiment à long terme.
Le financement des organismes figure au sommet de la liste de 10 revendications dressée par Fierté Montréal, qui s'appuie sur un travail mené pendant deux ans par le Conseil québécois LGBT avec ses membres.
Simon Gamache souhaite également que la province en fasse plus dans la lutte contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
Il y a différents traitements qui permettent de vivre avec le VIH, rappelle M. Gamache. Par contre, la RAMQ [Régie de l'assurance maladie du Québec] ne couvre pas ces soins-là. C'est très problématique, car ces traitements permettent d'offrir une qualité de vie aux personnes qui vivent avec le VIH.
Dans le même ordre d'idées, Fierté Montréal souhaite la décriminalisation de la non-divulgation d'une infection au VIH.
« Avec les bons médicaments, on peut être intransmissible et indétectable. Or, si vous ne dites pas à votre partenaire que vous vivez avec le VIH, vous pouvez vous retrouver derrière les barreaux, ce qui est une aberration compte tenu de l'évolution de la recherche. »