Festival du Film Black d’Ottawa : un certain regard sur la cinématographie noire
Radio-Canada
Pour la première fois, les cinéphiles vont pouvoir découvrir sur grand écran le Festival du Film Black d'Ottawa (OBFF). Dès vendredi et durant trois jours, une quarantaine de films canadiens et internationaux, incluant des longs et des courts métrages, seront proposés. Projetée devant public mais également accessible en ligne, la programmation ambitionne de mettre en lumière les réalités des communautés noires à travers le monde.
Les spectateurs pourront ainsi apprécier des histoires qu’ils n’auraient peut-être jamais eu la chance de découvrir, fait valoir la coordonnatrice en chef de l’OBFF, Andrea Este.
On présente des films qui ne seraient jamais présentés autrement ailleurs, ajoute Andrea Este. Ces films peuvent par ailleurs avoir la chance de profiter de la plateforme que représente l’OBFF pour participer dans d’autres festivals à travers le monde.
« Les artistes noirs au cinéma ont moins d’opportunités de voir leurs films sur un grand écran, et moins d’opportunités d’avoir un grand public [pour] voir leur film. »
Pour nous, c’est vraiment un festival important. Un festival qui mérite d'être à Ottawa, qui mérite d'être dans toutes les villes au Canada pour promouvoir ces artistes-là, poursuit la coordonnatrice.
Né en 2021 dans un contexte pandémique, l’OBFF visait à répondre à une demande partagée depuis plusieurs années à Fabienne Colas, la fondatrice du festival présenté depuis 17 ans à Montréal, et depuis quelques années à Toronto, Halifax, Calgary et Vancouver.
Ottawa est une ville très importante, [avec] une grande population francophone et anglophone, des cinéastes émergents et une forte population noire après Toronto et Montréal, rappelle Andrea Este. Cette dernière se réjouit de célébrer ce premier festival en personne avec le public ottavien.
Si le festival présente moins de films qu’à Montréal et Toronto (une quarantaine au lieu d’une centaine), l’idée de cette première édition en personne à Ottawa va permettre de voir jusqu'à quel point [le festival] peut grandir et grossir.
Cette année, le festival est majoritairement anglophone. Mais parce qu'Ottawa a quand même un grand public francophone, on veut toujours pouvoir offrir des films et des événements en français, assure Andrea Este.