Fermeture forcée par les feux de forêt : des pertes majeures pour des pourvoiries
Radio-Canada
Cette saison de pêche et de chasse sera à oublier pour de nombreuses pourvoiries du Saguenay-Lac-Saint-Jean. La fermeture forcée pour certaines d'entre elles par les feux de forêt a causé l’annulation de plusieurs réservations, amenant des pertes financières irrécupérables pour ces établissements.
Actuellement, toutes les pourvoiries qui se situent au nord du 49e parallèle sont fermées. Quatorze établissements sur 28 ont donc cessé leurs activités dans la région.
Le président de l’Association des pourvoiries du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Renaud Lacasse, indique que la saison de chasse à l’ours noir, qui se termine le 30 juin et qui attire une clientèle internationale, est notamment compromise. Pour certains membres, on parle de 100 % de la saison qui risque d'être perdue, a-t-il précisé en entrevue à Radio-Canada.
Le mois de juin est souvent la période la plus achalandée de la saison, comme l’explique Renaud Lacasse. Avec la période de la chasse à l'ours noir, c'est quelque chose qu'on ne peut pas changer dans le temps, ce qu'on peut faire, peut-être, avec la pêche, a-t-il ajouté. Mais, le mois de juin est, pour la majorité des membres, le mois le plus achalandé.
Ces pertes sont pour la plupart irrécupérables. Les clients ne peuvent pas nécessairement changer leurs vacances, changer leurs dates, a conclu Renaud Lacasse. Donc, pour la quasi-totalité, ça doit être remis à une date ultérieure qui va sans doute être l'année prochaine. Ce qu'on va avoir perdu cette année ne pourra malheureusement pas être récupéré.
De son côté, le propriétaire de la pourvoirie du Lac Lacroix, située à Clova en Haute-Mauricie, Serge Roy, affirme qu’au moins un de ses chalets a brûlé. Présentement, les dégâts, avec toutes les pertes, c’est en haut de 150 000 dollars, facile, a-t-il expliqué à l'émission Place publique. Ça n’arrêtera pas parce qu’avec ce qui se passe avec la température présentement, on sait qu'on ne pourra pas rentrer pour le mois de juin.
Le propriétaire affirme que son entreprise est actuellement en péril. Il souhaite que le gouvernement fournisse de l’aide financière pour aider les pourvoiries comme la sienne. Il va falloir qu'on ait une aide direct, pas juste des prêts, pas juste des ouï-dire, a-t-il affirmé. Il va falloir qu'il y ait un plan qui soit mis en place pour qu'on soit capable de passer à travers. Puis là, je parle au nom de tous les pourvoyeurs. Je ne parle pas juste pour moi parce que c'est l'ensemble des pourvoyeurs qui sont en détresse présentement.