Fermeture de la salle de l’âge d’or Harricana: Amos en mode solutions
Radio-Canada
À Amos, on travaille sur des solutions pour réduire l’impact de la fermeture impromptue de la salle de l’âge d’or Harricana.
La dégradation avancée des poutres de bois extérieures oblige le Club de l’âge d’or Harricana à interdire l’accès au bâtiment depuis le 6 juin dernier, pour des raisons de sécurité. Les poutres sont si endommagées qu’on ignore à ce moment-ci si l’édifice d’une cinquantaine d’années pourra être sauvé.
« On voulait se faire un entrepôt à l’intérieur. On a démanché un plancher, on a vu qu’il était distancé de deux pouces et demi. On est allés faire d’autres vérifications à l’extérieur. On arrachait des morceaux de la poutre laminée avec les doigts, sous le plancher. On a vu que la poutre du bout, la cinquième, était arrondie. À l’intérieur, on a pris des photos où les poutres se rejoignent, et là aussi, elles sont distantes de peut-être deux pouces, deux pouces et demi. On voyait bien que c’était dangereux », raconte Arthur Paquette, président du Club de l’âge d’or Harricana.
À la suggestion de la Ville d’Amos, un ingénieur a été mandaté par le conseil d’administration pour inspecter la structure. C’est lui qui a décrété que l’édifice devait être fermé. L’organisme perd ainsi son lieu de rassemblement et d’activités, mais aussi les précieux revenus de location de la salle de 300 places. Des organismes y occupent aussi des espaces.
Des ingénieurs doivent maintenant évaluer si l’édifice peut être réparé et proposer des pistes de solution, mais les délais inquiètent Arthur Paquette.
« On veut essayer de savoir si on peut tenter de recouvrir les poutres pour maintenir la bâtisse debout. Parce qu'avec la neige, c’est sûr que ça va s’effondrer. »
On ne peut pas attendre l’été prochain pour commencer. L’ingénieur peut nous donner ça seulement en septembre. Il faudrait quelque chose de plus rapide pour être capable au moins de sauver la bâtisse. En la solidifiant, on pourrait peut-être continuer à entrer dedans. On aurait des revenus. Là, on n’a plus aucun revenu et on tombe en danger. En plus, avec les coûts qui s’en viennent, c’est sûr qu’on va avoir besoin d’aide.
Les coffres de l’organisme sont vides et le nouveau conseil d’administration travaille à sa relance depuis qu’il a pris le relais de l’ancien conseil, le 1er avril. Le nombre de membres est passé de plus de 1000 avant la pandémie à tout juste 238. Ça va être difficile de recruter des nouveaux membres si on n’a plus de salle pour organiser des activités, souligne Arthur Paquette.
M. Paquette a d’ailleurs rencontré le maire Sébastien D’Astous, mercredi. Ce dernier l’a assuré du soutien de la Ville d’Amos pour trouver des solutions temporaires, en attendant les expertises.