FEQ : Tom Cochrane fera chanter le parc de la Francophonie
Radio-Canada
À 70 ans, Tom Cochrane a toujours le feu sacré. Lui, qui cumule cinquante ans de carrière, s'amène avec ses musiciens sur la scène du parc de la Francophonie lundi soir. « On va faire la fête. Il y a aura peut-être des moments acoustiques, mais on va s’amuser c’est certain ».
Quand il regarde en arrière, ce qui le rend le plus fier de cette longue carrière est d'être resté bien ancré dans ses racines canadiennes. Dans les années 80, on nous disait qu’on devait avoir du succès à l’international pour être reconnu au Canada. Vous savez, j’ai toujours eu beaucoup de respect pour le Québec et la façon dont ils soutiennent leurs artistes. Mais au Canada, en général, on devait être un artiste international pour avoir du succès. Mon gérant à l’époque de Red Rider était découragé de devoir me présenter comme Canadien. Moi j’étais fier, raconte l'artiste originaire de Lynn Lake au Manitoba.
Du succès à l’étranger, il en a toutefois connu avec la pièce Lunatic Fringe et bien sûr Life is Highway qui s’est hissé en troisième position du Top 50 du Billboard. Un succès qui lui colle à la peau.
« Je me sens béni et privilégié d'avoir écrit cette chanson. Quand tu écris une chanson comme celle-là, ou comme Big League ou Lunatic Fringe, c’est comme une naissance. Elles arrivent tout naturellement, elles n’ont pas été forcées ».
Lassé de chanter cette chanson ? Pas du tout « C’est comme disait Mick Jagger en parlant de Satisfaction. Comment peux-tu être fatigué de chanter une chanson quand tu vois comment le public réagit et que tu reçois toute cette énergie. »
J'adore cette chanson, et puis elle m’a aidé, ma famille et moi, à avoir une belle vie et ça m’a stimulé à écrire d’autres chansons.
Au cours des dernières décennies, Cochrane a remporté de nombreux prix, dont plusieurs Juno. Il a été intronisé au Panthéon de la musique canadienne en 2003 et reçu l’Ordre du Canada en 2008. Mais ce qui le rend le plus fier, ce sont les témoignages du public.
Les prix c'est bien, mais à la fin de la journée quand les gens m'approchent pour me dire que l'une de mes chansons les a aidés à traverser des moments difficiles, c’est ce qui fait du sens pour moi. C’est la connexion avec les gens qui m’importe et c’est pourquoi je continue à faire ce métier.