Femmes marginalisées victimes de violence: un parcours plus sinueux en justice
TVA Nouvelles
La justice n’est pas équivalente pour tout le monde, particulièrement pour les femmes provenant de groupes marginalisés victimes de violence, selon les résultats d’une étude réalisée par un groupe d’étudiantes de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
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«Les femmes davantage marginalisées font face à des obstacles matériels et symboliques qui peuvent les faire douter des avantages de porter plainte ou limiter leur capacité à faire un choix éclairé», peut-on lire dans le rapport final de l’étude.
Bien que les craintes de représailles et de ne pas être crue sont des obstacles qui touchent toutes les victimes, on remarque qu’il y a une méfiance envers les systèmes de santé et judiciaire chez les femmes marginalisées. De plus, la situation financière pousse bien souvent la victime à être dépendante de son agresseur, elles ont donc moins tendance à les dénoncer.
Lorsqu’une femme marginalisée décide finalement de dénoncer son agresseur, elle s’engage dans un processus judiciaire long, complexe et parfois discriminatoire, a révélé l’étude.
Ceci commence dès le début du processus, alors que plusieurs personnes estiment que les policiers manquent notamment de sensibilité et de connaissances quant aux réalités des femmes victimes marginalisées, ce qui occasionne des attitudes parfois discriminatoires, sexistes, mais aussi racistes, xénophobe.
«Au niveau du fonctionnement même du système judiciaire, les obstacles récurrents [...] concernent les longs délais des procédures judiciaires, le manque de mesures mises en place pour assurer la sécurité des femmes victimes pendant et après le processus, le statut de témoin pour les femmes victimes et la lourdeur bureaucratique des procédures judiciaires», ont indiqué les auteures dans le rapport.
Finalement, les attitudes discriminatoires font également surface dans toutes les étapes du processus, ce qui pose un frein à la justice pour ces victimes.