
Femmes autochtones assassinées : la police de Vancouver appelée à en faire plus
Radio-Canada
Plusieurs organisations autochtones demandent à la police de Vancouver d’agir plus rapidement pour contrer la violence à l’encontre des femmes et filles autochtones après une série de morts ces derniers mois.
L’Assemblée des Premières Nations, l’Union des chefs autochtones de la Colombie-Britannique (UBCIC) et l’ancien président d’une commission provinciale d’enquête sur la disparition des femmes autochtones, Wally Oppal, pressent la police de faire preuve de plus d’imputabilité.
Les conditions dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver sont parfaites pour qu’un nouveau Pickton se mette au travail, a déploré M. Oppal lors d’une entrevue vendredi à l’émission de CBC All Points West.
En 2012, la commission d’enquête que cet ancien procureur général a présidée avait formulé 63 recommandations pour éviter les erreurs commises dans le dossier du tueur en série Robert Pickton.
Selon Wally Oppal, la police a grandement amélioré ses enquêtes sur des cas de disparition et sa communication avec d’autres corps policiers. Les trois niveaux de gouvernement doivent s’impliquer pour s’assurer que la police est imputable et est présente dans nos communautés, a-t-il toutefois ajouté.
Des dirigeants autochtones ont exigé des réponses après que le corps d’une adolescente de 14 ans Noelle Eli O’Soup a été retrouvé dans un appartement au mois de mai, un an après sa disparition. Un agent de police fait l'objet d'une enquête après avoir cherché l’appartement sans trouver le corps de l’enfant.
Des questions ont également été posées sur le travail du Service de police après la découverte du corps de Chelsea Poorman, 24 ans. Son père affirme que la police a fait preuve de négligence durant l’enquête sur la disparition de la jeune femme de la Première Nation Kawacatoose en Saskatchewan.
Une autre femme autochtone de 24 ans, Kwemcxenalqs Manuel-Gottfriedson, a été retrouvée morte la semaine dernière dans le Downtown Eastside de Vancouver. Tatyanna Harrison, 20 ans, est toujours portée disparue après avoir été vue pour la dernière fois dans ce quartier en avril.
La violence contre les femmes autochtones, qui sont le coeur de la communauté du Downtown Eastside, grimpe comme nous ne l’avons jamais vu, s’est inquiétée la secrétaire-trésorière de l’UBCIC Kukpi7 Judy Wilson dans un communiqué la semaine dernière.