
Femmes au chômage: une coalition demande de revoir la Loi sur l’assurance-emploi
TVA Nouvelles
Une coalition d’organismes salue la décision d’un tribunal qui a tranché que les femmes ayant perdu leur emploi pendant ou suite à un congé de maternité ont le droit à l’assurance-emploi et demande à Ottawa d’amender la loi en question.
La décision du Tribunal de la sécurité sociale du Canada fait suite à un recours intenté par six travailleuses, représentées par le Mouvement-Action-Chômage (MAC) de Montréal.
«Dans sa décision, le Tribunal de la sécurité sociale met de l'avant l'importance de l'égalité dans notre société et reconnaît pleinement que les femmes s'appauvrissent en assumant de façon disproportionnée les responsabilités familiales», a indiqué Emmanuelle Brault, vice-présidente de l'organisme, mercredi.
Le recours visait à invalider certaines dispositions jugées discriminatoires de la Loi sur l’assurance-emploi qui n’aurait pas pris en compte les absences sur le marché du travail en raison de la grossesse, la maternité ou les responsabilités parentales.
«Le MAC de Montréal est très heureux de la décision, qui reconnaît la discrimination indirecte subie par les femmes. La Loi sur l'assurance-emploi entraîne des conséquences réelles sur le bien-être et la sécurité économique des femmes. Les femmes n'ont pas à "choisir" de ne pas être enceintes afin d'éviter de perdre des droits!» a soutenu Mme Brault.
Le MAC, soutenu par plusieurs organismes communautaires et syndicaux, dont la FTQ, CSN, CSQ, CSD, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi, presse le premier ministre Justin Trudeau de modifier «immédiatement» la Loi sur l’assurance-emploi pour que toutes les travailleuses aient droit à une protection en cas de chômage.