Faux remède contre la COVID-19 : hausse des empoisonnements à l’ivermectine
Radio-Canada
Des Canadiens s'empoisonnent en tentant de prévenir ou de guérir eux-mêmes des symptômes de la COVID-19, révèle un nouvel avis publié par Santé Canada.
Parfois prescrit pour le traitement des parasites chez l'humain, l'ivermectine a été élevé cet été au rang de prétendu remède contre le virus au fil d'une importante campagne de désinformation en ligne basée davantage sur la croyance que sur la science.
Ces fausses informations ont été dopées par des études incomplètes et inexactes, dont les groupes antivaccins ont fait leurs choux gras.
La difficulté de trouver ce médicament en vente libre a poussé certains convaincus à se tourner vers sa version destinée au bétail.
Résultat : les magasins d'aliments pour animaux ont été pris d'assaut, ce qui a poussé certains détaillants à retirer le produit de leurs tablettes.
Les centres antipoison canadiens ont observé une hausse des signalements concernant l'ivermectine pendant l'été, soutient Santé Canada dans la mise à jour de son avis sur ce médicament publié mardi.
Les effets de l'ivermectine, surtout dans des concentrations qui ne sont pas prévues pour le corps humain, peuvent être dévastateurs. Si la plupart des gens peuvent ressentir des inconforts comme des étourdissements ou de la diarrhée, les autorités rappellent qu'une trop grande quantité des remèdes destinés aux animaux peuvent causer [des] convulsions ou [un] coma, et même [la] mort.