Faut-il un bureau pour contrer la collusion à Québec?
TVA Nouvelles
Avec le tramway, le troisième lien, et la réfection des ponts, des milliards de dollars seront investis dans la région de Québec au cours des prochaines années.
Comme l’a démontré la Commission Charbonneau, en 2015, lorsqu'il y a de gros investissements, les risques de collusions et de corruptions sont élevés.
À l'aube de tous ces projets, un ancien membre de la Commission Charbonneau affirme que la Ville de Québec doit mettre sur pied un Bureau d'inspecteur général (BIG).
«La ville de Québec est la deuxième ville en importance au Québec. Si Montréal a son propre BIG, à mon avis, Québec devrait l’avoir également», a déclaré l’avocat en droit criminel Me Denis Gallant à TVA Nouvelles.
Avec des projets d'investissements qui frôlent les 15 milliards de dollars dans la capitale nationale, l’ancien procureur en chef adjoint de la Commission Charbonneau et ex-inspecteur de Montréal estime que c'est essentiel pour lutter contre la collusion
«À Montréal(...) on voyait toujours une augmentation de la collusion et des gonflements des contrats quand il y avait des investissements majeurs», dit-il.
L'inspecteur pourrait déclencher des enquêtes, surveiller l'octroi de contrats publics, en plus d'être présent sur les chantiers.
«Là où il y a de l’argent à faire, vous allez voir des personnes mal intentionnées. Donnons-nous une chance et donnons-nous des outils, soulève-t-il.
«On peut avoir les lois les plus sévères s’il n’y a personne pour les faire appliquer, s’il n’y a personne pour faire la surveillance. On n’ira pas loin avec ça.»