Faut-il retarder le retour en classe?
Radio-Canada
Devant la montée du nombre de nouveaux cas de COVID-19 et le nombre élevé d’hospitalisations, l’immunologiste André Veillette attend la décision de Québec en ce qui concerne le retour en classe. « On sait que les enfants sont des vecteurs, ils sont vraiment des propagateurs, rappelle-t-il. Évidemment, si le professeur est infecté, ce n’est pas très utile. Il va falloir voir, il va falloir s’ajuster avec l’épidémiologie. »
Les enfants de 5 à 11 ans ont commencé à recevoir leur première dose de vaccin à la fin du mois de novembre, ce qui porte la date de l’administration de la seconde dose autour du 19 janvier 2022.
J’espère que les parents vont comprendre que si c’est pour le bien-être de la société et des enfants, peut-être qu’on a besoin de retarder le retour à l’école, a poursuivi le Dr Veillette en entrevue avec Anne-Marie Lemay.
Parallèlement, il espère que Québec n’imitera pas les États-Unis, qui viennent de réduire le temps d’isolement de dix à cinq jours. André Veillette estime que la communauté scientifique manque de données sur le variant Omicron pour prendre une telle décision.
J’ai été surpris de voir ça. J’imagine que c’est parce qu’il y a eu beaucoup de pression, surtout dans le système de la santé, dans le milieu financier ou dans les commerces pour accélérer la rentrée au travail. Ça, c’est pour les asymptomatiques, croit-il.
En Mauricie et dans le Centre-du-Québec, 650 travailleurs de la santé sont en arrêt de travail en raison de la COVID-19.
Au moment où les Québécois se testent de plus en plus eux-mêmes à la maison, le Dr Veillette croit que les 12 833 cas rapportés le 27 décembre ne représentent pas la réalité. Ça ne me surprendrait même pas que ce ne soit pas loin de 20 000, les véritables chiffres.
Dans les pharmacies de la province, les quatre millions de tests rapides ont presque tous trouvé preneur. Le président de l’Association des pharmaciens propriétaires, Benoit Morin, n’a pas de date confirmée pour la réception de nouveaux tests rapides. Il s’attend à avoir des nouvelles au sujet des prochaines livraisons vers la fin de la semaine.
Au micro d’Anne-Marie Lemay, M. Morin a affirmé qu’il faudrait plusieurs dizaines de millions de tests supplémentaires pour passer au travers de cette vague. Les tests qu’on a donnés ont servi. Les gens vont avoir besoin de renouveler ces tests-là, a-t-il dit.