Fanny Britt et Serge Bouchard gagnent des prix littéraires du Gouverneur général
Radio-Canada
Les livres de Fanny Britt, Serge Bouchard et Mark Fortier figurent parmi ceux qui reçoivent les prestigieux prix remis annuellement par le Conseil des arts du Canada. Chaque gagnante et gagnant recevra une somme de 25 000 $.
Du diesel dans les veines, de Serge Bouchard et Mark Fortier remporte la victoire dans la catégorie dans la catégorie essai. Ça me comble de joie. J’ai gagné une fois un sac à dos, je suis content de remporter un prix et pas le moindre. Ça me touche vraiment que le jury de trois personnes à travers tous les beaux titres qu’on leur a soumis ait retenu Du diesel dans les veines, a réagi Mark Fortier en entrevue avec la chroniqueuse culturelle de Tout un matin, Eugénie Lépine-Blondeau.
Évidemment, Mark Fortier est bouleversé que Serge Bouchard, décédé le 11 mai 2021, ne puisse profiter de cette marque de reconnaissance. J’aurais aimé célébrer cet événement avec lui.
Du diesel dans les veines est tiré de la thèse de doctorat de Serge Bouchard qui a voyagé de novembre 1975 à octobre 1976 avec des camionneurs dans le Nord-Ouest québécois pour observer leur travail.
C’est un livre sur l’humanité des camionneurs, sur leur poésie, leurs pensées, et c’est ce qui le rend actuel aussi. Serge avait ce don fabuleux de trouver dans la moindre parcelle de réalité toute la grandeur de l’humanité. C’est un livre sur la liberté
Ce dernier raconte qu’il a un peu imposé le projet à Serge Bouchard qui le remettait sans cesse. En fait, il était content, mais j’ai commencé à le faire sans lui demander la permission. Il était ravi que le livre existe, remporter le prix du Gouverneur général, l’aurait rendu vraiment heureux. Serge a toujours accordé une immense importance au travail d’écriture. Sa thèse de doctorat est en quelque sorte son premier texte, mais aussi son dernier livre. Ça l’a marqué, il a parlé des camionneurs toute sa vie, souligne Mark Fortier.
Le livre de Fanny Britt, Faire les sucres, gagne le prix des romans et nouvelles.
L’écrivaine ne s’attendait pas du tout à remporter la victoire. Surtout pour l’outsider de la littérature que je suis, car je viens du théâtre et j’ai toujours été complexée face au milieu littéraire, je ne suis pas allée à l’université [...], c’est un grand cadeau qui m’offre une espèce de détente , a-t-elle confié à Catherine Richer, chroniqueuse culturelle du 15-18.
C’est la deuxième fois qu’elle reçoit cette récompense. Elle avait été victorieuse en 2013 dans la catégorie théâtre pour sa pièce Bienveillance.