Faire «ménage à trois»: leurs deux salaires ne suffisent plus pour affronter la hausse du coût de la vie
TVA Nouvelles
Deux salaires ne suffisent plus pour bien vivre et payer une hypothèque. Voilà le constat d’une famille «multigénérationnelle» de Québec qui a décidé de faire «ménage à trois» pour affronter la hausse du coût de la vie.
«Si on avait décidé de vivre juste à deux ma blonde et moi, nous aurions dû faire beaucoup de sacrifices, et on n’aurait pas été capables de payer les frais de l’hypothèque», explique David Morissette-Beaulieu, un facteur à Postes Canada.
Le père de David habite donc avec le couple, et il contribue à payer les dépenses du ménage. «Tout est divisé en trois, la maison, la voiture et les dépenses courantes», illustre le jeune homme qui est également le père d’un petit garçon dont il a la garde partagée.
Mais les choses n’ont pas toujours été comme ça. Il y a quelques années, David habitait la même maison avec la mère de son fils. Sans être riches, ils parvenaient à s’en sortir sans trop de soucis financiers.
Puis, le vent a commencé à tourner. Le couple s’est séparé, la vie s’est mise à coûter plus cher, et il a fallu renouveler l’hypothèque. «C’est là que mon père a emménagé avec moi, raconte le facteur. Il a racheté les parts de la maison à mon ancienne conjointe, et éventuellement ma nouvelle blonde en a acheté une partie elle aussi.»
Très rapidement, le trio a réalisé que le monde est fait pour ceux qui gèrent leurs dépenses à deux.
«C’est juste une anecdote, mais quand on a acheté une voiture, tous les formulaires, que ce soit pour les assurances ou le financement, tout était fait pour deux. À trois, tout est plus compliqué», déplore David Morissette-Beaulieu, en ajoutant qu’il aurait préféré ne pas avoir à payer une auto en plus du reste.