Factures salées: Ottawa prend ses distances du Port de Montréal
TVA Nouvelles
Le gouvernement fédéral prend ses distances avec le Port de Montréal et ne peut rien faire quant au train de vie de ses dirigeants comme Martin Imbleau, l’ex-PDG qui a accumulé 234 000$ en dépenses sur sa carte de crédit corporative en moins de trois ans.
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Le cabinet du ministre fédéral des Transports, Pablo Rodriguez, insiste que «les administrations portuaires canadiennes comme des organismes indépendants opérant de façon autonome du gouvernement fédéral».
«On s’attend, comme tous les Canadiens, à ce que le Conseil d’administration prenne des décisions en toute transparence, en rendant des comptes et en faisant preuve de responsabilités», a transmis par courriel l’attaché du ministre.
Restaurants de luxe, alcool, hôtels, voyages, taxi: entre janvier 2021 et septembre 2023, Martin Imbleau a mené un train de vie de rêve. À titre d’exemple, il s’est rendu à 36 reprises au somptueux Graziella, une des meilleures tables du Vieux-Montréal, facturant un total de 10 900$ à son employeur.
Le Port de Montréal ne considère pas les dépenses encourues par M. Imbleau comme de l’argent public puisqu’elle est techniquement une agence fédérale autonome.
Les dépenses de M. Imbleau sont des «dépenses d’exploitation», dont la supervision est la responsabilité entière de l’organisation.
«Les administrations portuaires canadiennes [dont fait partie le Port de Montréal] doivent être autonomes et en mesure de financer leurs activités grâce aux revenus qu’elles génèrent», indique-t-on sur une page web du gouvernement fédéral.
Le fédéral réglemente et légifère toutefois des volets de ces organisations portuaires, et joue un rôle de premier plan quant à leur expansion, notamment par le biais de subventions.