Facile d’échanger ses « cryptos », pas mal moins de faire ses impôts
Radio-Canada
« Avec plusieurs portefeuilles et beaucoup de transactions, ça devient presque impossible à suivre! » Jonathan Lauzon, un étudiant qui a investi et échangé plusieurs milliers de dollars en cryptomonnaies, nous a fait part de son exaspération à la veille de produire sa déclaration de revenus. En effet, ce n’est pas simple.
Il n’y a pas encore d’informations très précises et disponibles pour tout le monde, soutient-il. Je trouve ça difficile pour quelqu’un qui commence là-dedans de réussir à tout faire de façon légale.
À 23 ans, Jonathan indique avoir accumulé entre 10 000 $ et 20 000 $ dans ses portefeuilles de cryptomonnaies au cours de la dernière année. Après avoir cherché à mieux comprendre ce qu’exigeait le fisc, il a découvert une façon de connaître ses profits et ses pertes en dollars canadiens pour chacune de ses transactions par l’intermédiaire d’une plateforme en ligne – il en existe plusieurs. Maintenant, il doit faire les calculs.
Cela est important et c’est le concept de base, insiste le président de Catallaxy, Louis Roy. Quand est-ce qu’on a un événement fiscal? À chaque fois qu’on fait une transaction, c’est un événement fiscal, donc taxable.
Ci-dessous, nous vous présentons un scénario très simpliste avec une situation de gain en capital imposable à 50 %.
Louis Roy prévient que de nombreux investisseurs pourraient se retrouver dans une situation de revenus d’entreprise. Selon l’importance de l’activité réalisée en cryptomonnaies, c’est-à-dire s’il y a beaucoup de transactions, les profits peuvent alors être imposés à 100 %. Des critères doivent être respectés, mais tous les experts consultés évoquent qu’il s’agit parfois d’une zone grise.
Retenez en somme que l’impôt ne se calcule pas seulement quand vous convertissez vos cryptomonnaies en dollars canadiens en vue de les déposer dans un compte bancaire traditionnel.
Des gens le réalisent naïvement des fois et disent : "Oh my God! Vous êtes sérieux? Ça veut dire que pour chaque transaction depuis un an, c’est imposable?", rapporte M. Roy. Ce n’est pas considéré comme une monnaie [par les agences de revenu], mais comme un bien. Donc, c’est imposable.
« La règle de base, c’est d’avoir une bonne tenue de livres. »