Facebook annonce «mettre sur pause» le développement d'une version d'Instagram pour les enfants
TVA Nouvelles
Facebook a finalement plié face aux multiples critiques: le groupe va «mettre sur pause» son travail sur une version d'Instagram pour les moins de 13 ans afin de répondre aux reproches émis avant même son lancement au nom de la santé mentale des enfants.
L'entreprise se dit toujours convaincue de l'intérêt de concevoir une version différente du réseau social principalement basé sur les photos, baptisée pour l'instant «Instagram Kids».
«Les enfants ont des téléphones de plus en plus jeunes, mentant sur leur âge et téléchargeant des applications destinées aux 13 ans ou plus», rappelle lundi le responsable d'Instagram, Adam Mosseri, dans un billet sur le blog du réseau social.
«Nous croyons fermement qu'il est préférable pour les parents d'avoir la possibilité de donner à leurs enfants accès à une version d'Instagram conçue pour eux (...) plutôt que de compter sur la capacité d'une application à vérifier l'âge d'enfants trop jeunes pour avoir une pièce d'identité», ajoute-t-il.
Mais face aux multiples critiques appelant Facebook à abandonner le projet, le groupe souhaite désormais prendre plus de temps «pour travailler avec les parents, les experts et les décideurs politiques afin de démontrer la valeur et la nécessité de ce service».
La décision de Facebook intervient quelques jours après la publication par le Wall Street Journal d'une série d'articles révélant que l'entreprise était, à la suite de ses propres recherches, bien consciente de l'impact potentiel d'Instagram sur la santé mentale des adolescents.
L'entreprise a contesté la présentation de ses travaux par le quotidien, assurant que ses recherches avaient montré des effets aussi bien positifs que négatifs sur les plus jeunes de l'utilisation des réseaux sociaux.
Il n'empêche: elle a conduit à l'organisation d'une audition au Congrès, le 30 septembre, baptisée: «Protéger les enfants en ligne: Facebook, Instagram et les dangers pour la santé mentale».
Les procureurs généraux de 44 Etats avaient déjà adressé, en mai, une lettre au fondateur du groupe californien, Mark Zuckerberg, évoquant les recherches montrant une corrélation entre l'utilisation des réseaux sociaux et la «hausse de la détresse psychologique et des comportements suicidaires au sein de la jeunesse».