Face aux réductions de service d’Air Canada, l’industrie touristique se démène
Radio-Canada
La décision d’Air Canada de supprimer le tiers de ses vols vers le Nouveau-Brunswick jette une ombre sur la saison touristique estivale qui vient à peine de débuter. On s’affaire à trouver des solutions pour réduire au minimum l’impact sur les touristes et les participants aux différents festivals.
Prétextant un manque de main-d'oeuvre, le transporteur a décidé de réaffecter certains employés aux aéroports des grands centres, comme Toronto.
Il n’y aura que 62 vols d’Air Canada à l’aéroport international Roméo-LeBlanc du Grand Moncton, en juillet, plutôt que les 93 initialement prévus.
À l’aéroport régional de Bathurst, les liaisons avec Montréal passent de 31 à 18 ce mois-ci.
Des répercussions sur la programmation de certains événements sont redoutées cet été, explique Yannick Mainville, directeur du développement touristique à l'Office du tourisme de la Péninsule acadienne.
Ça va être vraiment problématique, a-t-il dit en entrevue. Principalement Bathurst, parce qu’on perd quand même plus de 12 vols. L’aéroport de Moncton a d'autres vols qu'on peut peut-être aller, mais c'est un problème partout au pays.
Ça va affecter les visiteurs en partant. Après, ça va affecter l'industrie touristique en tant que telle, observe-t-il.
Des artistes invités pour certains festivals, par exemple, auront peut-être du mal à se rendre au Nouveau-Brunswick, ou devront repartir plus tard, ce qui engendre des coûts supplémentaires.
Au niveau des festivals et des événements, c'est une énorme problématique, surtout dans le nord du Nouveau-Brunswick, poursuit Yannick Mainville. Si on avait des festivals qui avaient des artistes qui arrivaient une journée avant, et qui repartaient le lendemain, là ça va créer énormément d'incertitude.