
Exportation d’électricité : les électeurs du Maine en voie de dire non à Hydro-Québec
Radio-Canada
Les électeurs du Maine sont en voie de dire non au passage d’une ligne à haute tension dans leur État, qui doit permettre à Hydro-Québec d’exporter 9,45 térawattheures d’électricité par année vers le Massachusetts. Après le dépouillement de 195 des 571 bureaux de scrutin, 61 % des électeurs approuvent l’arrêt du projet de corridor énergétique de la Nouvelle-Angleterre, tandis que 39 % ne veulent pas arrêter ce projet.
Jusqu’à maintenant, 73 225 électeurs du Maine ont répondu oui à la question Doit-on arrêter le corridor énergétique de la Nouvelle-Angleterre?. Un peu plus de 46 000 électeurs ont répondu non à cette question référendaire.
Il s’agit du plus important projet d’exportation électrique du Québec vers les États-Unis. Il doit rapporter des revenus de 10 milliards de dollars sur 20 ans.
Le projet de corridor énergétique, qui s’étend sur 233 kilomètres dans le Maine pour rejoindre le Massachusetts, ne faisait pas l’unanimité au sein de la population du petit État.
Le département américain de l'Énergie et Ottawa ont tous deux donné leur feu vert au projet, tout comme le gouvernement du Maine ainsi que six départements et agences, y compris les ingénieurs de l'armée américaine.
Mais la bataille n’est pas gagnée pour Hydro-Québec et son partenaire américain Central Maine Power, qui affrontent de puissants intérêts dans cette campagne. Les deux partenaires ont investi des dizaines de millions de dollars pour faire la promotion du projet qui permettra de réduire les gaz à effet de serre de 3 millions de tonnes dans cette partie des États-Unis, soit l'équivalent de retirer 700 000 voitures de la route.
Actuellement, 50 % de l'électricité consommée en Nouvelle-Angleterre est produite à partir de la combustion d'hydrocarbures.