Exploitation sexuelle: les policiers invitent les travailleuses du sexe à dénoncer la violence à leur égard
TVA Nouvelles
À l’approche de la saison estivale et de nombreux événements d’envergures, les policiers tendent la main aux travailleuses du sexe afin qu’elles dénoncent toute situation d’abus et d’exploitation de la part de clients ou de proxénètes.
«On veut leur passer un message de prévention, leur dire : si quelqu’un te fait quelque chose, dis-le, et ce, même si tu ne veux pas aller de l’avant dans un processus judiciaire », a insisté Karine Lacroix, patronne de l’Escouade intégrée de lutte au proxénétisme (EILP).
C’est connu que l’arrivée de l’été, qui amène la multiplication de festivals, de rassemblements, d’événements culturels et sportifs, favorise l’augmentation d’offres de services sexuels.
Et s’il y a plus d’offres, il risque d’y avoir aussi davantage d’exploitation sexuelle, craignent les autorités.
C’est pourquoi la policière Lacroix, capitaine à la Sûreté du Québec, souhaite s’adresser directement aux personnes qui offrent des services sexuels.
« On veut qu’elles arrêtent de voir la police comme des gens qui veulent leur faire du trouble. On est bien là pour les protéger », a-t-elle insisté.
D’ailleurs, l’EILP dénombre en un an une vingtaine de cas d’abus sur une travailleuse du sexe, que ce soit agression sexuelle, voies de fait, étranglement, vol ou bris de biens.
Un chiffre noir, puisqu’il ne concerne que les événements rapportés à la police.
C’est pourquoi les forces de l’ordre espèrent « augmenter le niveau de confiance » de ces personnes.