Exercice militaire dans les anciennes mines de Thetford
Radio-Canada
« Des forces hostiles ont pris possession des mines et notre force militaire vient les libérer », telle est la mission de la fin de semaine énoncée par le lieutenant-colonel André Morin. Une mission acceptée par plus de 460 réservistes des Forces armées canadiennes (FAC) réunis dans la région de Thetford Mines pour cet exercice militaire.
Dans le poste de commandement à Saint-Joseph-de-Coleraine, un vieux bâtiment minier abandonné, les réservistes s’activent. D’un côté, on s’occupe des télécommunications, de l’autre de la stratégie sur le terrain. Des techniciens médicaux sont aussi sur place.
C’est le centre nerveux des opérations, toute l’information transite par ici, les décisions se prennent ici, lance le major Robin Piché.
« Le fait de s'entraîner à l’extérieur de la base de Valcartier dans un environnement inconnu amène une valeur ajoutée à notre entraînement. »
Devant une carte topographique du site des mines, baguette à la main, la major explique les difficultés d’un site comme celui des anciennes mines de la région. Le relief est accidenté et friable à cause des résidus miniers, les montagnes de sédiments vont poser des défis au niveau des communications et de la mobilité du personnel.
Sur le terrain, le paysage rappelle certaines scènes du film de Stanley Kubrick Full Metal Jacket. Bâtiments désaffectés, murs troués, vitres brisées, machinerie abandonnée, tunnel. Les réservistes tentent d’avancer en contournant ces reliques du passé pour se rendre à la première mine.
Il y a un défi de coordination, les gens doivent travailler en groupe de dix et par la suite amalgamer ces sections en groupe de trente. Il faut développer de bons réflexes, note le lieutenant-colonel André Morin qui parle aussi de la température sous zéro et la neige comme défis supplémentaires.
On s’entraîne annuellement pour être capable d’intervenir advenant toute éventualité que ce soit au niveau d’une opération de combat ou d’intervenir à la maison, dans les CHSLD et les cliniques de vaccination.
« On maintient un niveau d’entraînement qui nous permettra d’être prêts à tout moment de l’année. »