Exclue du caucus conservateur, la sénatrice Denise Batters réplique à Erin O’Toole
Radio-Canada
Après son expulsion du caucus conservateur, la sénatrice Denise Batters accuse Erin O’Toole, le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), de ne pas être capable de faire face à la critique.
C’est ironique qu’Erin O’Toole m’expulse de notre caucus national conservateur pour lui avoir demandé d’adhérer aux principes et politiques que nos membres du Parti conservateur ont approuvés, peut-on lire dans un communiqué publié par la sénatrice mercredi.
Mme Batters a été expulsée du caucus mardi après avoir lancé une pétition pour soumettre le leadership de M. O'Toole à un vote de confiance d'ici six mois, plutôt qu'en 2023, comme prévu.
Apparemment, M. O'Toole ne peut pas "tolérer" la critique, poursuit-elle. Après les élections, j'ai fait part de mes inquiétudes avec M. O'Toole directement. Il n'a pas répondu et il n'a pas agi. J'ai alors demandé publiquement que nos membres s’expriment. Sa réponse est maintenant de me mettre dehors.
La sénatrice de la Saskatchewan dénonce aussi les menaces et l'intimidation qui, selon elle, en disent long sur le leadership de M. O'Toole.
Le chef du PCCParti conservateur du Canada est d'avis que l'expulsion de la sénatrice était nécessaire pour le bien-être du caucus, du Parlement, et même du pays. Il dit vouloir se concentrer sur la pandémie, la crise d’inflation, et la crise d’unité qui affligent selon lui le Canada.
Les députés et sénateurs qui ont voulu réagir aux micros tendus à la porte de leur réunion disent tous appuyer à 100 % leur chef et être là pour travailler pour les Canadiens.
Certains affirment également que la sénatrice a choisi elle-même son sort.
Même si la pétition lancée par Mme Batters a recueilli plus de 2000 signatures de membres du PCCParti conservateur du Canada, les instances du parti affirment qu'elle ne peut pas imposer la tenue accélérée d'un vote de confiance.