Et si le nucléaire revenait en force en France?
Radio-Canada
PARIS - À quelques kilomètres de Cordemais, les cheminées sont déjà bien visibles. La centrale au charbon domine la petite ville de 3600 habitants située à une trentaine de kilomètres de Nantes.
Les jours de cette usine, qui alimente le quart des besoins énergétiques de sa région de l’ouest de la France, sont désormais comptés. La centrale doit fermer ses portes en 2026.
Dans le bassin d’emploi autour de Cordemais, la question de l’avenir de cette centrale est particulièrement sensible, lance Gwénaël Plagne, qui y travaille depuis une vingtaine d'années.
Qu’adviendra-t-il de l’édifice et de ses travailleurs une fois que le charbon aura cessé d’y être brûlé?
Depuis quelques mois, une idée circule : transformer le site en petite centrale nucléaire.
Je pense que ça vaut vraiment le coup de tester, lance Christelle Monraçais, la présidente de la région des Pays de la Loire, qui juge que des études doivent être menées pour vérifier la fiabilité d’un tel projet.
Selon l’élue, le passage au nucléaire permettrait de conserver des emplois à Cordemais tout en assurant un maintien de l’offre en électricité dans sa région.
« Je crois que cette transition énergétique se réussira avec le mix énergétique. On ne peut pas avoir 100 % d'énergie renouvelable. Il en va aussi d'une question de souveraineté en termes d'énergie et c'est pourquoi je crois beaucoup aussi au nucléaire. »
Bien que la ministre de la Transition écologique ait fait part de certaines réserves quant à l'emplacement du site, l’idée de faire de Cordemais le site d’une minicentrale nucléaire fait écho aux propos tenus par le président français Emmanuel Macron.