
Et la poésie fut! Bilan du 37e Festival international de la poésie de Trois-Rivières
Radio-Canada
Le 37e Festival international de la poésie de Trois-Rivières a pris fin dimanche. C'était la concrétisation des efforts de l'organisation, parce que depuis 2019, il y avait eu beaucoup de travail effectué, mais aussi beaucoup d'événements annulés en raison de la pandémie de COVID-19.
Le retour des activités en présentiel a fait le grand bonheur des poètes et du public, comme le souligne le président du Festival international de la poésie Gaston Bellemare.
Ah! Cette année, le public était là. Et, le public était heureux. On avait le silence parfait, on avait un public qui écoutait. On avait des poètes qui étaient heureux d’avoir un public qui les écoutait. Ce qu’on sentait, le plus, c’est que ça faisait longtemps qu’ils attendaient ce festival-là parce que ça leur a manqué.
Il n’y avait pas eu de poésie dans les établissements de la ville de Trois-Rivières depuis 2019. Des gens de plusieurs régions, notamment de Québec, de Montréal, de Saguenay et de Gaspésie ont convergé vers la Mauricie pour les 10 jours du festival. Le public a répondu présent et les activités ont presque toutes fait salle comble.
« Dans un endroit où il y avait 160 places, il y avait 160 personnes. Si on avait 20 places, il y avait 20 personnes et il y en avait d’autres qui attendaient. Partout, partout, partout, c’était sans arrêt, du matin au soir. C’était comme ça tout le temps », déclare Gaston Bellemare, enthousiasmé.
L’événement de cette année avait quelque chose d’émotif pour l’organisation du Festival international de la poésie. Depuis le début de la pandémie, les organisateurs ont dû faire des ajustements constamment, comme bien d’autres événements de grande envergure. Et, des ajustements ont eu lieu jusqu’à la toute dernière minute.
Pendant deux ans, on a travaillé absolument pour rien. Tous les mois, on annulait des affaires et même au moment de faire ce festival, certains poètes ont dit : "Non, je ne peux pas y aller, j’ai peur d’avoir la COVID." D’autres ont dit : "Oui, j’y vais, mais je ne suis pas vacciné." Donc, on devait leur répondre : "Non, tu n’es pas vacciné, alors tu ne peux pas venir.", explique-t-il.