Est-du-Québec : une campagne électorale sans débat
Radio-Canada
Ce dimanche constitue la toute dernière journée de la campagne électorale fédérale. Dans l'Est-du-Québec, l’exercice démocratique n’a pas suscité de grands débats, ni de grands affrontements.
Benoît Colette, professeur en sciences politiques au Cégep de Rimouski, rappelle d'entrée de jeu que les raisons motivant la tenue d'une telle élection demeurent floues, même après 35 jours de campagne.
Je me pose encore la question : pourquoi on est en campagne [électorale]?
Il rappelle d'ailleurs que cette élection a débuté d'une façon particulière. Cette année, on a eu beaucoup de candidats qui venaient de l’extérieur et ça a été long avant d’avoir la carte complète des personnes qui se présentaient, note le professeur.
Dans cet esprit, M. Colette s'étonne qu'une question aussi pressante que celle des changements climatiques ait occupé une place si modeste dans les échanges électoraux. Il a notamment remarqué qu’aucun parti ne semble vouloir s’attaquer dès maintenant à la question des gaz à effet de serre.
Toujours selon le professeur, d’autres enjeux qui touchent de près les citoyens de la région, par exemple les raretés de main-d’œuvre et de logement, ont également été balayés sous le tapis.
J’ai l’impression qu’on avait des grandes lignes de communication. On s’en tenait à ça, mais ce qui occupe les gens au quotidien, […] on l’a un peu oublié.