Essence vendue à la pompe : certains paient le prix fort
Radio-Canada
Le prix de l’essence reste élevé au Québec et partout au pays. Il continue donc de mécontenter les automobilistes et de donner des maux de tête aux professionnels du transport, qui doivent donc se résigner.
Pierre-Olivier Cyr, le propriétaire de l’entreprise de déménagement Le Clan Panneton, avoue s’être sérieusement interrogé fin février-début mars lorsque les cours du pétrole se sont envolés.
On avait revu nos tarifs en début d’année et décidé de légèrement les augmenter en fonction de l’inflation. Mais là, c’était autre chose.
Devait-il ajuster sa grille tarifaire une deuxième fois à quelques semaines d’intervalle? Pierre-Olivier Cyr s’est résolu à ne pas le faire.
En vue des déménagements estivaux dans la capitale nationale et aux environs, beaucoup de ses clients ont réservé dès janvier. Je me voyais mal les rappeler pour leur dire que ça allait leur coûter plus cher.
Les déneigeurs ont eux aussi été mis devant le fait accompli. Comment revoir à la hausse des contrats signés des mois auparavant, et ce, alors que la saison se terminait? C'était difficilement envisageable.
Yann Gagné est le directeur du courtage aux Transporteurs en vrac Chauveau-Québec. Les 150 camionneurs de la grande région de Québec qu’il représente travaillent principalement pour les autorités gouvernementales et municipales.
Il confirme que ce coup de chaud sur le prix des carburants les a frappés de plein fouet.
Pour certains, le budget de l'essence est passé du simple au double, par exemple de 200 $ à 400 $ pour un quart de travail. Au bout du compte, il en reste moins pour les camionneurs.