Espoir renouvelé pour le basketball féminin professionnel au Canada
Radio-Canada
Bridget Carleton esquisse un large sourire lorsqu'est évoqué le projet d'une éventuelle ligue professionnelle de basketball féminin au Canada. L'Ontarienne, qui évolue pour le Lynx du Minnesota dans la WNBA, n'a pas d'informations privilégiées. Elle se dit simplement encouragée par les récents appuis qu'a reçu la cause.
L'idée d'une ligue féminine toute canadienne n'est pas nouvelle. Celle d'acquérir une équipe de la WNBA non plus. Mais elles ont gagné du poids la semaine dernière alors que le rappeur Drake, dont la renommée est établie, a publié un message éphémère sur son compte Instagram appelant la WNBA à s'implanter à Toronto.
Drake n'est pas seulement un habitué des matchs des Raptors, il est aussi un ambassadeur pour l'équipe et entretient des relations avec plusieurs personnes d'influence dans le monde du basketball.
C'est enthousiasmant qu'une personne de cette stature s'intéresse au basketball féminin. Évidemment, il est un grand partisan des Raptors. Il est passionné de basketball et voué au basketball canadien alors je dis qu'il a raison d'appuyer la WNBA et de vouloir l'amener au Canada, dit Bridget Carleton.
L'Ontarienne de 24 ans vient de conclure sa troisième campagne dans la WNBA. Elle a pris part à 32 matchs, un sommet personnel. Néanmoins, une fois sa saison terminée aux États-Unis, elle a fait ses valises pour l'Israël afin de terminer son année.
Les joueuses professionnelles comme elle n'ont pas le choix de s'exiler pendant l'entre-saison de la WNBA pour garder la touche et recevoir un salaire, explique-t-elle, ce pour quoi une ligue toute canadienne serait bénéfique tant pour les joueuses d'ici que celles à la recherche d'une équipe de haut niveau pour quelques mois.
Je pense que nous sommes sur une lancée au Canada. Les gens s'intéressent de plus en plus au basketball comme Drake. Il y a l'espace et le marché [pour que ça arrive]. Il suffit d'élaborer un plan et de trouver les bonnes personnes pour que ça réussisse.
Je suis très optimiste. J'espère que ça se concrétisera avant que j'accroche mes souliers.
Sa coéquipière Natalie Achonwa précise que le talent est là et l'amour pour le basketball ne fait que grandir au Canada. Ce n'est qu'une question de temps. Que ce soit une équipe ou une ligue, c'est la prochaine étape. On a simplement besoin que quelqu'un mène ce projet!