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Ephesus : un nouveau projet pétrolier à la Bay du Nord, mais quatre fois plus grand?
Radio-Canada
La pétrolière BP va bientôt forer un puits exploratoire au large de Terre-Neuve, la première étape vers un mégaprojet potentiel quatre fois la taille de Bay du Nord.
Le projet de forage Ephesus, selon des estimations préliminaires, pourrait représenter 4 ou même 5 milliards de barils de pétrole récupérable, soit l'équivalent de toutes les réserves récupérables des quatre champs pétrolifères déjà en production au large de Terre-Neuve.
Situé à 395 km au nord-est de Saint-Jean dans des eaux à 1340 m de profondeur, le puits sera le premier foré par BP dans le bassin Orphan. Le forage devrait commencer ce mois-ci. Les travaux vont durer entre 60 et 120 jours, selon l’entreprise britannique.
D'autres puits exploratoires et des années d’analyses seraient nécessaires avant d’entamer la production, mais l’industrie pétrolière terre-neuvienne rêve grand.
Ce sont des quantités énormes. C’est un nouveau projet dans un champ pétrolifère où il n’y a pas de production à l’heure actuelle. On nous parle d’un potentiel de 4 milliards de barils, ce qui pourrait représenter trois navires FPSO [des unités flottantes de production, de stockage et de déchargement], affirme Charlene Johnson, présidente-directrice générale d’Energy NL, l’association commeriale qui regroupe les pétrolières de Terre-Neuve-et-Labrador.
Imaginez les redevances et les impôts pour la province. [...] Toute l'économie va en bénéficier, poursuit-elle.
BP, qui joue un rôle de plus en plus important dans le secteur pétrolier terre-neuvien, ayant acheté l’an dernier 35 % des parts dans le projet Bay du Nord, utilisera le navire de forage Stena IceMAX pour effectuer les travaux d’exploration.
Le navire de 228 mètres de long est ancré près de Bay Bulls, à l’heure actuelle. Selon Charlene Johnson, 400 personnes seront à l'œuvre lorsque le bateau se rendra finalement au bassin Orphan, dans les prochaines semaines.
On ne sait pas si on va trouver de l’eau, du pétrole ou du gaz. Deux sur trois serait bien, affirme-t-elle. Il faut forer pour voir si les quantités sont là, mais aussi si elles peuvent être extraites.