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Environnement: prenons nos responsabilités à l’égard de nos petits-enfants
TVA Nouvelles
J’ai 85 ans et je suis inquiète. Pas pour moi, car j’arrive bientôt au bout de ma vie, mais pour mes 13 petits-enfants, mes 7 arrières petits choux et tous les enfants de la planète. C’est pour eux que je veux témoigner de l’urgence d’une nouvelle solidarité. C’est pour eux que j’irai manifester le 8 mai à Québec pour du «Pain et des forêts» parce que leur avenir dépend de justice sociale et d’un environnement sain.
Toute ma vie, je me suis impliquée dans la société comme infirmière d’abord, puis dans des organismes communautaires et politiques. Parmi mes grands combats, il y a eu l’aide médicale à mourir.
S’il y a une chose que j’ai apprise avec les années, c’est que les gouvernements ne changent pas si l’opinion publique ne change pas aussi. Ce n’est pas la vérité qui compte pour eux, mais ce que le monde pense. Ils veulent des votes. Il faut faire en sorte que les avis des scientifiques transforment l’opinion publique. C’est pour ça qu’il faut se mobiliser par tous les moyens. Ce n’est pas le temps de baisser les bras.
Il y a quelques semaines, le GIEC nous disait qu’il ne reste que 3 ans pour éviter les pires catastrophes, mais ça fait des années qu’on sait qu’il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre et notre empreinte écologique. Déjà en 1972, lors du premier sommet sur l'environnement, René Dubos invitait toute la population à «Penser globalement, agir localement.»
Si certaines prises de conscience ont eu lieu depuis, on est tous pas mal restés dans le confort et l’indifférence. On met la responsabilité sur le dos des autres parce qu’on peut toujours trouver des individus et des pays pires que nous. Pendant ce temps-là, on ne prend pas nos responsabilités à l’égard de nos petits-enfants. La planète est dans le rouge.
Aujourd’hui, je lance un appel à toute la population. Qu’au-delà de nos appartenances sociales, linguistiques, ethniques et politiques, on s’unisse pour protéger ce qu’une société a de plus précieux: la vie!
Les élections s’en viennent au Québec. On ne peut pas attendre un autre quatre ans pour agir sérieusement. C’est pour ça que j’invite toute la population à répondre à l’appel des Mères au front. Faites entendre votre voix. Venez marcher avec moi à Québec.