Environnement : critiquer l’aviation n’est pas la solution, dit le PDG d'Airbus Canada
Radio-Canada
Stigmatiser le secteur de l'aviation n'amènera pas de solutions constructives pour réduire les gaz à effet de serre, plaide Benoît Schultz, président-directeur général d'Airbus Canada, qui s'est porté à la défense environnementale de son industrie.
L'aviation-bashing ne permet pas d'établir des stratégies constructives, a dit M. Schultz lors d'une allocution devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), mardi.
Le secteur emploie 160 millions de travailleurs à travers le monde, tandis qu'il représente de 2 % à 3 % des émissions de CO2 à l'échelle internationale, souligne le dirigeant.
L'empreinte environnementale de l'aviation est un sujet de plus en plus discuté. Bien que les émissions du secteur demeurent modestes à l'échelle mondiale, le nombre de voyageurs aériens demeure petit. Lorsqu'on regarde l'impact environnemental pour une seule personne, un vol en avion devient plus important.
Un aller-retour Montréal-Paris produira 1,9 tonne de CO2, selon l'outil de calcul de Planetair, un organisme sans but lucratif de crédit carbone. Un Québécois émet en moyenne près de 10 tonnes de carbone par année.
Airbus est proactif pour réduire les émissions de ses avions, affirme M. Schultz. Ces 25 dernières années, nous avons réduit l'émission de nos avions d'à peu près 80 % en termes de CO2 et de 90 % en oxyde d'azote comparé aux avions des premières générations.
M. Schultz a réitéré l'objectif de la multinationale française d'atteindre la carboneutralité en 2035.
Interrogé à ce sujet, Airbus Canada a réitéré ses objectifs quant à l'augmentation de la cadence de production de l'A220, assemblé à son usine de Mirabel.
La multinationale française produit mensuellement cinq appareils de l'ex-C Series de Bombardier, soit quatre à Mirabel et un à Mobile, en Alabama. Leur nombre total devrait passer à six par mois en 2022. L'objectif est d'augmenter progressivement le rythme à 14 par mois en 2025, avec 10 appareils assemblés au Québec et quatre aux États-Unis.