Entrevue avec Sébastien Delorme d'«Indéfendable»: jouer le deuil quand on a véritablement perdu quelqu’un de précieux
TVA Nouvelles
À l’instar de ses camarades de jeu d’Indéfendable, Sébastien Delorme était en deuil après le décès de l’idéateur de la quotidienne judiciaire, Me Richard Dubé, quand il a entrepris le tournage de la troisième saison en mai dernier. Cela a nourri son interprétation, la fiction ayant malheureusement rejoint la réalité avec la mort tragique de deux personnages.
«Le deuil est un peu le thème de la saison parce qu’on a perdu Richard Dubé, l’idéateur et coauteur de la série, qui était notre coach pour tout ce qui se passait en cour. Il s’assurait avec [la showrunner] Izabel Chevrier que tout soit crédible», a dit Sébastien Delorme en entrevue, lundi matin, soulignant au passage que des plaques honorent Me Dubé sur le plateau.
«Chaque fois que je me retrouve en salle de cour, j’ai une pensée pour lui.»
Dès le premier épisode, ce lundi, à 19h, à TVA, son personnage, l’avocat criminaliste Léo MacDonald, est lui aussi endeuillé à la suite de la mort de Me Legrand (Martin-David Peters) et d’Inès Saïd (Nour Belkhiria), qui ont péri tragiquement dans l’explosion du véhicule piégé dans lequel ils prenaient place en conclusion de la précédente saison.
Les fidèles de la fiction produite par Pixcom auront droit à des scènes fortes en émotions, notamment entre Léo et son associé André Lapointe (Michel Laperrière), qui sont dévastés en apprenant qu’Inès a péri dans le véhicule piégé.
«Au premier jour de tournage, on avait à livrer une performance où on devait se mettre dans la situation où deux collègues sont morts dans un véhicule piégé. Michel joue la tristesse et moi la colère», a précisé Sébastien Delorme.
«Léo est moins parfait et c’est ça qui est le fun», a-t-il ajouté, précisant qu’il plongera dans le travail.
«On est rendus à tourner les épisodes que l’on verra juste avant Noël et Léo est encore déstabilisé. On continue à tourner jusqu’au retour des vacances en janvier», a-t-il mentionné, parlant d’un «ultramarathon» exigeant bien de la discipline. Il travaille en effet de longues heures chaque jour et soir, en semaine, ainsi que quatre heures chaque samedi et chaque dimanche.
En plus d’être triste, Léo est nourri par une colère dirigée à l’endroit de son ex-associée Marie-Anne Desjardins (Anne-Élisabeth Bossé), qui a quitté le droit criminel pour devenir procureure de la Couronne.
