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Entrevue avec Jacques Doucet: des souvenirs que même la maladie d'Alzheimer ne soutire pas à la voix des Expos
Le Journal de Montréal
Jacques Doucet, notre idole, n’est plus celui qu’on a tous connu. La maladie prend le dessus. Ce qui faisait qu’on adulait cet érudit du baseball, sa mémoire, est en train de l’abandonner... Mais tout lui revient, quand on lui parle des Expos.
Ceux qui connaissent M. Doucet de près ou de loin sont au courant. Depuis quelque temps, la voix éternelle des Expos, qui a maintenant 84 ans, se tient loin des projecteurs en raison de problèmes de santé.
«Comme tu vois, les années font leurs œuvres... j’en manque des bouts», me dit-il, sans détour, quelques minutes après mon arrivée chez lui, à Longueuil pour lui parler des 20 ans du départ des Expos.
Je ne vais pas cacher sa condition. M. Doucet vieillit, comme tout le monde. Il est frappé notamment par la maladie d’Alzheimer, comme tant de Québécois.
Jacques Doucet, c’est une de mes idoles. Il n’y a pas grand monde que j’adulais plus que ça quand j’avais 12 ans et que j’ai réalisé que je ne lancerais jamais aussi bien que Pedro Martinez. À 14 ans, j’avais écrit à M. Doucet une longue lettre pour lui dire que je rêvais d’effectuer son travail un jour. Il m’avait répondu, par écrit, de venir le voir sur la galerie de presse au Stade Olympique. Je m’en souviens comme si c’était hier et j’ai retrouvé la photo.
Pour cette entrevue, je ne voulais pas aller le voir seul. Je voulais m’y rendre accompagné d’une autre personne qui avait signé ma casquette quand j’étais jeune, son acolyte durant 24 ans, Rodger Brulotte. Je voulais simplement voir Rodger et M. Doucet jaser de leurs souvenirs.
Nous avons fixé le moment de l’entrevue et j’ai rejoint Rodger dans un McDo de Longueuil, 30 minutes avant pour qu’on parle un peu de tout ça. Évidemment, comme chaque fois que je vois Rodger en public, j’ai dû prendre des photos de lui avec le monde. Il ne refuse jamais.
On part vers la maison de M. Doucet. C’est un beau quartier. Une belle petite maison.
Rodger me dit que son grand ami est nerveux. Il n’accorde plus d’entrevues et craint que ce soit difficile avec sa mémoire.