
Entrevue avec Entrevue avec
Radio-Canada
Dans certains cas, des services doivent carrément être abolis.La consultante en gestion des ressources humaines chez AuVal, Audrée Villeneuve, indique qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir. Issue du milieu communautaire au Saguenay-Lac-Saint-Jean, elle a lancé il y a à peine six mois son entreprise pour aider ces organismes à affronter toutes sortes de problèmes de gestion, dont la pénurie de personnel. Même si elle n’a fait aucune publicité, les demandes affluent.
Elle constate l’existence de deux types d’organismes : certains offrent déjà un salaire de base de 15 $ l’heure à l’embauche pour les postes les plus simples, alors que d’autres ne se sont même pas encore adaptés à ce niveau. Ils partent de beaucoup plus loin, avec parfois une absence de politique de conditions de travail, a indiqué Mme Villeneuve en entrevue à l’émission C’est jamais pareil.
Elle affirme qu’il reste énormément de chemin à faire pour améliorer la situation.Quand on a à lutter contre la pauvreté, si tu as cette valeur-là comme organisme, tu ne peux pas mettre tes employés en situation de vulnérabilité en offrant, par exemple, un 44 semaines ou des périodes de chômage. Ce n’est plus possible.
Les salaires doivent être meilleurs pour recruter du personnel compétent, mais ces organismes doivent offrir d’autres conditions spéciales selon elle. Ils peuvent notamment miser sur la conciliation travail-famille qui est parfois plus difficile dans d’autres milieux. La grande autonomie et le recours à la créativité en gestion sont deux autres éléments à mettre de l’avant à ses yeux.
Audrée Villeneuve rappelle que 85 % du personnel de ces organismes communautaires sont des femmes. C’est un peu du travail invisible des femmes encore dont on parle, indique-t-elle, précisant qu’il y a place à beaucoup d’améliorations.