Entreprises polluantes : un registre attendu depuis 2017, rappelle Sylvain Gaudreault
Radio-Canada
Le député de Jonquière et porte-parole du Parti québécois (PQ) en matière d’environnement, Sylvain Gaudreault, n’est pas étonné que le gouvernement du Québec autorise 89 entreprises à polluer au-delà des normes environnementales en vigueur.
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean est la région du Québec où l’on retrouve le plus d’usines bénéficiant d'une attestation d'assainissement du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques avec 11 installations, selon les données obtenues par Radio-Canada.
L’âge et la nature des onze usines de la région qui ont une entente particulière avec le ministère expliquent en partie la situation selon lui.
Il s’agit des alumineries de Rio Tinto d’Alma, d’Arvida, de Laterrière et de La Baie, des usines de papier de Produits forestiers Résolu d’Alma et de Saint-Félicien, et l’usine de pâte à Saint-Félicien. L’usine Elkem Métal, à Chicoutimi, ainsi que de la mine Niobec, à Saint-Honoré, sont aussi recensées.
Sylvain Gaudreault regrette que Québec n’ait toujours pas mis en place un registre public des entreprises bénéficiant de ce type d’autorisations gouvernementales malgré l’adoption en 2017 d’une refonte de la Loi sur la qualité de l’environnement qui prévoyait la publication d’une telle liste.
Le problème, c’est que depuis 2017, ce registre qui doit être en ligne, sur le web, il n’est toujours pas fonctionnel, il n’est toujours pas public toujours public et il n’existe toujours pas. Alors qu’un des piliers de la réforme de 2017, c’était cet accès à l’information avec un registre public et accessible, a rappelé le député du Parti québécois en entrevue à l’émission C’est jamais pareil.
« C’est inacceptable que ce registre-là ne soit toujours pas encore en fonction, après cinq ans. »
Les usines d’Arvida et de Vaudreuil de Rio Tinto, qui figurent sur la liste des 89 entreprises, sont situées dans la circonscription de Jonquière.
Sylvain Gaudreault, qui ne sollicitera pas un nouveau mandat lors des élections générales provinciales du 3 octobre prochain, est d’avis que les compagnies qui disposent d’attestations d'assainissement seraient prêtes à partager cette information si le gouvernement le demande.