Entre réalisations et attentes, la mairie d’Ottawa dans la mire du milieu culturel
Radio-Canada
Alors que le mandat du maire d’Ottawa touche à sa fin, trois intervenantes du milieu culturel dressent un bilan positif de leur collaboration avec le maire sortant. Elles dressent aussi une liste de priorités bien garnie pour la personne qui succédera à Jim Watson.
Commissaire du Bureau du cinéma d'Ottawa, Sandrine Pechels de Saint Sardos salue le travail du maire sortant. [Jim Watson] a été vraiment un super allié [...] Il a énormément soutenu l’industrie du film et du cinéma à Ottawa, dit-elle.
L’industrie du cinéma est en pleine expansion, se félicite Sandrine Pechels de Saint Sardos, évoquant les nombreux tournages dans la ville, du côté francophone comme du côté anglophone.
En poste depuis le mois d’avril, Sandrine Pechels de Saint Sardos tient à souligner la relation exemplaire entre son prédécesseur, Bruce Harvey, et la mairie d’Ottawa. Leur collaboration a permis de faire un pas de plus dans la création d’un studio de cinéma dans la capitale.
Dans ce dossier retardé par la pandémie mais qu’elle considère comme prioritaire, Mme Pechels de Saint Sardos se dit très confiante. Elle souhaite que l'approche adoptée pendant l’ère Watson se poursuive au-delà du scrutin du 24 octobre.
La concrétisation de ce projet permettra, selon la commissaire, de soutenir l’expansion du secteur, d’augmenter le nombre de tournages et de générer des revenus pour la Ville. Le nouveau studio contribuera aussi à la rétention de la main-d'œuvre, en plus d’augmenter de manière significative le nombre de coproductions, encore insuffisantes selon Sandrine Pechels de Saint Sardos.
Si la pandémie a plutôt épargné le milieu cinématographique, le domaine de la musique ne peut pas en dire autant. Le secteur a été durement touché, un parmi les plus durement touchés, insiste la directrice générale de la Coalition de l'industrie de la musique d'Ottawa, Mélanie Brulée.
Cette dernière reconnaît cependant que la mairie a pris en compte les attentes du milieu. Il y a eu de l’investissement dans la musique, on a été pris au sérieux. Il y a eu beaucoup de subventions pour les artistes l'année passée, note Mélanie Brulée. Nous sommes surtout subventionnés par la Ville d’Ottawa. C’est grâce à la Ville qu’on existe, on est reconnaissants.
Pour soutenir davantage les artistes, l'auteure-compositrice-interprète espère voir aboutir une stratégie de ville musicale. Peu importe qui est à la mairie, il faut prioriser les stratégies de ville musicale [...] Que la ville soit un endroit pour que ce soit facile pour les artistes, les travailleurs de la musique et les fans d’accéder à la musique et d’interagir avec la musique, prône Mélanie Brulée.