Entraînement des cyberathlètes : « on n’est pas toujours sur nos chaises à ne rien faire »
Radio-Canada
Il est assez facile de s'imaginer le genre d'exercices que font les athlètes de sports traditionnels, comme le hockey, le soccer ou le basketball, pour s'améliorer. Mais qu'en est-il des cyberathlètes? Au risque d'en surprendre certains, ils ont eux aussi besoin d'entraînements physiques réguliers afin d'exceller au plus haut niveau.
Pour une deuxième année, les Griffons du Cégep de l’Outaouais compétitionnent dans la Ligue Collégiale de sports électroniques (LCSE) dans le jeu Rocket League, une sorte de partie de soccer virtuelle avec un ballon géant dans laquelle les joueurs sont remplacés par des voitures.
Un mardi sur deux, les étudiants en question se regroupent pour un entraînement dans un gymnase, où ils enchaînent plusieurs exercices visant à améliorer leur posture, leur coordination et leurs réflexes.
Je pense que la priorité est de faire en sorte que les étudiants-athlètes développent une endurance musculaire au niveau des muscles posturaux, mais aussi des éléments rattachés à la prise de décision, précise Maxime Tanguay, leur préparateur physique.
« On s’est dit que nos athlètes de sports électroniques doivent aussi avoir de saines habitudes de vie et exercer un équilibre dans leur sport, leur vie sociale, leurs études, leur travail et toutes les autres choses qu’un étudiant de 17 à 22 ans peut faire. »
Aux dires des cyberathlètes des Griffons, ils sont déjà en mesure de constater les bénéfices de cette démarche lorsqu'ils analysent leurs performances dans le jeu depuis le début des entraînements physiques.
C’est sûr que certains exercices sont plus utiles que d’autres. Les affaires pour les réflexes, c’est vraiment le fun et ça l’aide à mieux réagir dans le jeu, devenir plus vite et devenir meilleur, estime Médéric Durand, un étudiant en Sciences de la nature.
On voit des différences. Par exemple, il y a des balles dans le jeu qui arrivent plus vite que d’autres et ce qu’on fait en ce moment ici, ça aide, c’est sûr que ça aide, renchérit Philippe Thomann, l'un de ses coéquipiers qui étudie en Soins infirmiers.
Évidemment, les équipes s’entraînent également à Rocket League. Une séance virtuelle de trois heures avec leur entraîneur est à l’horaire chaque lundi et les matchs de la ligue ont lieu les mercredis soir.