
Enquête sur Trump : Pence va contester son assignation à comparaître
Radio-Canada
L'ancien vice-président américain Mike Pence a annoncé mercredi qu’il contestera son assignation à comparaître par le procureur spécial chargé d'enquêter sur Donald Trump, notamment sur son rôle exact dans l'assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier 2021. Il a également affirmé qu’il envisage de porter sa cause devant la Cour suprême, si nécessaire.
Cette assignation a été décidée après des mois de négociations entre les procureurs fédéraux et l'équipe juridique de M. Pence, avaient indiqué la semaine dernière des médias américains.
Son témoignage pourrait aider à faire la lumière sur l'étendue des efforts de l’ancien président républicain Donald Trump visant à empêcher la certification de la victoire de son rival démocrate Joe Biden, à la présidentielle de 2020.
Donald Trump avait en effet publiquement fait pression sur Mike Pence pour qu'il ne certifie pas les résultats de l'élection, le 6 janvier 2021, au moment où il se trouvait au Capitole assiégé par les partisans de l'ex-président républicain.
Des agissements dénoncés comme irresponsables par Mike Pence, candidat potentiel à la présidentielle de 2024, qui a néanmoins refusé d'être entendu par la commission d'enquête de la Chambre des représentants sur l'attaque du Capitole.
« Permettez-moi d'abord d'être clair : je vais combattre l’assignation à comparaître devant le grand jury parce que je crois que c'est anticonstitutionnel et inédit. »
Aucun vice-président dans l’histoire des États-Unis n’a été appelé à témoigner devant un tribunal contre un président qu’il a servi, a dit M. Pence devant des journalistes, affirmant qu’il est prêt à porter sa cause aussi loin que nécessaire, jusqu’à aller devant la Cour suprême des États-Unis.
Ces déclarations montrent un durcissement des positions de l’ancien vice-président, qui s’est attaqué au département de la Justice, de plus en plus impopulaire auprès des conservateurs en raison des enquêtes en cours sur M. Trump. Il a notamment dénoncé un système de justice à deux vitesses que les républicains ont enduré depuis l’arrivée de l’administration Biden.
Par ailleurs, Donald Trump, qui a déjà annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2024, pourrait tenter d'empêcher le témoignage de son ancien vice-président en brandissant une prérogative du pouvoir exécutif de garder confidentielles ses communications, comme il a essayé de le faire avec d'autres responsables cités à témoigner dans l'enquête fédérale.