Enquête sur Lionel Desmond: une avocate défend le rôle d’Anciens Combattants Canada
Radio-Canada
Dans le cadre de l'enquête publique menée en Nouvelle-Écosse pour déterminer les circonstances dans lesquelles un ancien combattant de la guerre en Afghanistan a tué sa famille avant de mettre fin à ses jours en 2017, une avocate du gouvernement fédéral est venue défendre, mardi, le travail d'Anciens Combattants Canada.
L'avocateLori Ward a déclaré qu'il serait erroné de blâmer le ministère fédéral pour la mort de Lionel Desmond; son épouse Shanna âgée de 31 ans; leur fille de 10 ans, Aaliyah; et la mère de 52 ans de M. Desmond, Brenda.
Ce serait si facile de tout mettre sur le dos d'Anciens Combattants Canada, a-t-elle soutenu dans son mémoire final présenté à l'enquête, qui doit conclure ses audiences publiques mercredi.
M. Desmond a servi en Afghanistan en tant que soldat en 2007 et a reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique et de dépression majeure en 2011. Il a été libéré de l'armée pour des raisons médicales en juillet 2015 après avoir reçu quatre ans de traitements.
Lori Ward a attiré l'attention vers le travail de l'employée d'Anciens Combattants Canada, Marie-Paule Doucette, qui était la responsable du dossier de M. Desmond après qu'il eut quitté l'armée. Mme Doucette a fait tout son possible pour l'aider à gérer son stress en faisant preuve de compassion et d'empathie, a mentionné Mme Ward, même si elle avait une lourde charge de travail.
Me Ward a souligné que Marie-Paule Doucette avait fait des demandes spéciales pour s'assurer que M. Desmond recevrait une aide financière pour couvrir les frais de transport vers un programme de traitement intensif à l'Hôpital Sainte-Anne à Montréal. De plus, elle a conduit M. Desmond à l'aéroport pour ce voyage. Elle a même déjà accepté de le rencontrer en personne alors qu'elle était en vacances.
Lionel Desmond avait accès aux meilleurs soins à ce moment-là, a assuré Me Ward. Elle a également tenu à énumérer les divers traitements que M. Desmond a reçus dans l'armée et après son départ.
Le 20 avril 2020, cependant, l'enquête a entendu le témoignage d'un gestionnaire d'Anciens Combattants Canada, Lee Marshall, qui a déclaré qu'il avait fallu six mois au ministère pour nommer Mme Doucette comme gestionnaire de cas, un délai qu'il a reconnu comme étant inacceptable.
De plus, l'on a appris lors de l'enquête que M. Desmond était toujours un homme désespérément malade lorsqu'il a quitté le programme de traitement en santé mentale à Montréal, le 15 août 2016, pour rentrer chez lui à Upper Big Tracadie, en Nouvelle-Écosse.