Enquête sur les adoptions au Guatemala : une Trifluvienne réagit
Radio-Canada
La lecture de l’enquête « Enfants québécois cherchent parents… guatémaltèques » publiée jeudi matin sur le site de Radio-Canada a grandement remué Roxanna Livernoche adoptée du Guatemala par des parents québécois.
Le texte signé par la journaliste de l’émission Enquête, Pasquale Turbide, raconte l’histoire d’enfants d’origines guatémaltèques, aujourd’hui devenus adultes, qui cherchent depuis des années à comprendre leurs origines.
Comme des centaines d’autres, ils ont été adoptés au Québec durant les années 80 et 90 dans le cadre d’adoptions bâclées, parfois illégales, dans un contexte où le trafic et la vente d’enfants étaient monnaie courante.
Tout le long de ma vie, j’ai eu une recherche d’identité, explique pour sa part Roxanna Livernoche. Celle qui vit à Trois-Rivières ne fait pas partie des intervenants présents dans le dossier de l’émission Enquête, mais elle estime être dans une situation semblable.
Il y a quelques années, cette dernière a entamé des recherches afin de retrouver sa famille biologique, mais comme de nombreux autres, elle ne s’est frappée qu'à des portes closes.
« Ici, au Québec, il n’y a rien. Il n’y a pas de dossier à part mes parents adoptifs. Il n’y a rien d’autre qu’on puisse avoir comme information. »
Elle sait qu’il existe un document au Guatemala où on retrouverait son nom et son prénom d’origine, mais elle ne connaît aucun autre détail, même pas sa date d’anniversaire.
Est-ce que je ressemble plus à ma mère ou à mon père? À quel hôpital suis- je née? Quel poids je pesais? C’est quoi mon horoscope? Parce qu’au Guatemala, ils ont falsifié les documents, donc, dans le fond, je n’ai pas de nom, pas d’identité, pas d’âge, rien du tout, se désole-t-elle.
En 2004, la Québécoise d’adoption s’est rendue au Guatemala pendant deux mois dans le cadre d’un voyage humanitaire, mais aussi, et surtout, dans l’espoir d’y trouver des réponses.