Enquête sur la mort d'un adolescent : suite du témoignage des policiers
TVA Nouvelles
En cette troisième journée de l'enquête publique de la coroner Géhane Kamel sur la mort de Riley Fairholm survenue en juillet 2018, les trois derniers agents de la Sûreté du Québec qui ont participé à l'intervention sont venus donner leur version des faits.
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C'est le cas du policier Joël Desruisseaux, celui qui a atteint l'adolescent de 17 ans mortellement d'un projectile à la tête.
Policier depuis neuf ans, il a d'abord tenu à offrir avant de débuter son témoignage, ses plus sincères sympathies aux parents de Riley Fairholm présents à l'audience.
Comme quelques autres de ses collègues intervenus sur la scène, il dit avoir entendu la victime, Riley Fairholm, prononcer à l'arrivée des policiers, la phrase suivante :«Ça fait cinq ans que j'attends ce moment-là !».
Selon les témoignages, l'individu tout vêtu de noir était extrêmement agité, il criait fort et visait les policiers en balayant son arme de gauche à droite et de haut en bas.
Les témoins ont rapporté que, pendant la minute qui a suivi, le jeune homme ne se calmait pas et refusait de laisser tomber son arme:«L'adrénaline était à son maximum, il n'y avait aucune désescalade de la situation. [...] À partir du moment où je l'ai eu en mire, il s'est écoulé au moins une vingtaine de secondes avant que je décide d'appuyer sur la détente», a renchéri M. Desruisseaux.
«Pourquoi faire feu à ce moment précis et non 10, 20 secondes avant ? Est-ce qu'on s'est donné la véritable chance d'établir un dialogue afin de désamorcer la situation?», lui a demandé la coroner Géhane Kamel.