Enquête publique sur le train léger : les derniers essais des trains ont été « comprimés »
Radio-Canada
Les derniers essais des trains légers sur rail d’Alstom ont été « comprimés », a entendu mardi la Commission d’enquête sur le train léger sur rail d’Ottawa. Les trains sont entrés pleinement en service sans que les problèmes existants soient résolus ni que d’autres problèmes aient été identifiés.
Selon Lowell Goudge, qui était à la fois ingénieur des systèmes ferroviaires pour la ligne de la Confédération et certificateur de la sécurité des trains pour le projet, ce n’est qu’au printemps 2019 que plus d’un ou deux trains ont circulé sur la ligne principale du réseau.
La Ville d’Ottawa a pris possession du système de train léger sur rail d’une valeur de 2,1 milliards de dollars le 31 août 2019.
C’est seulement à l’approche de l’été 2019 que nous avons commencé à opérer plusieurs trains, a déclaré M. Goudge.
L’une des avocates principales de la Commission, Christine Mainville, a demandé à Lowell Goudge si, à son avis, l’échéancier laissait très peu de temps pour que le réseau fonctionne à plein régime.
À cela, Me Mainville a reconnu que l’échéancier lui semblait assez comprimé.
Lowell Goudge a toutefois pris soin de dire qu’il n’aurait pas approuvé les trains sans être certain que ceux-ci soient sécuritaires pour les passagers. Il a néanmoins indiqué que des tests plus longs auraient pu permettre de déceler des problèmes qui affligeaient le nouveau système.
M. Gouge a souligné qu’au moment de l’entrée en fonction, n’importe quel nouveau système connaît des échecs précoces jamais décelés auparavant, ou des enjeux identifiés qui peuvent devenir plus fréquents, et donc un problème, une fois que tout le système est en marche.
Il y a aussi des choses qui vous échappent, a-t-il affirmé, mardi. Plus il y a de choses en fonction, plus il y a de chances que l’on découvre des problèmes, a déclaré M. Goudge à la Commission d’enquête.