Enlèvement du président de Cora: une maison louée au nom d’un ancien employé de l’accusé
TVA Nouvelles
L’homme dont le nom aurait été usurpé pour louer la maison dans laquelle le président des restaurants Cora aurait été séquestré était un ancien employé de l’accusé.
En août 2018, Imad Ennasr a été rencontré et questionné par des enquêteurs de la Sûreté du Québec concernant l’enlèvement du fils de Cora Tsouflidou, fondatrice bien connue de la chaîne de restaurants de déjeuners qui porte son nom.
Rappelons qu’en mars 2017, Nicholas Tsouflidis a été retrouvé ligoté dans un fossé de la montée Champagne, à Laval. Avant, il aurait été enlevé puis séquestré dans une résidence située sur la rue Principale, dans la même ville, a récemment appris le jury au procès de Paul Zaidan.
L’homme de 52 ans est accusé d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement de M. Tsouflidis.
Si Imad Ennasr a été mêlé à cette histoire, c’est que son nom figurait sur le bail de cette maison. Au moment de sa rencontre avec les policiers, le témoin de 37 ans arrivait du Maroc, son pays d’origine. Il venait d’y passer plus d’une année et demie, et il s’y trouvait d’ailleurs lors des événements reprochés à Zaidan.
« Ce n’est pas sympa de voir les policiers, c’est stressant. Surtout dans une affaire d’enlèvement, surtout quand j’ai vu mon nom sur la maison », a expliqué M. Ennasr, lundi, lors de son témoignage au palais de justice de Laval.
Lorsque Me Karine Dalphond de la Couronne lui a montré le bail de la maison à son nom, M. Ennasr a assuré ne jamais avoir vu ce document auparavant.
Après l’avoir consulté, il a expliqué au jury que son nom y était même « mal écrit ». Il pouvait y lire son ancienne adresse, ainsi qu’un courriel Yahoo à son nom.
Il n’a pourtant jamais créé d’adresse à partir de ce service de messagerie, a-t-il insisté.